Ils étaient des milliers à descendre dans la rue la semaine dernière en Espagne pour protester contre la hausse des frais d’inscription dans les universités et contre durcissement des critères d’obtention des bourses. Etudiants, professeurs et parents d’élèves expriment leur indignation sur Internet, à travers le #faltan45000, – « il en manque 45 000 » en français – pour montrer que les étudiants sont de plus en plus nombreux à arrêter leurs études, faute de moyens financiers.
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« Queremos becas no hipotecas » – « Nous voulons des bourses, non des hypothèques » scandent les étudiants espagnols. La semaine dernière, des milliers d’Espagnols ont battu le pavé dans plusieurs grandes villes du pays pendant trois jours pour protester contre l’augmentation des frais d’inscriptions l’université. Etudiants, professeurs et parents d’élèves ont répondu présent à l’appel du Syndicat des étudiants (SE) espagnol.
Hausse des frais d’inscription
Depuis le retour au pouvoir, en novembre 2011 du Parti populaire, les frais d’inscription scolaire auraient augmenté de 50 %, selon Radio VL.
Connue sous le nom de « loi Wert », nom du ministre de l’enseignement supérieur, José Ignacio Wert Ortega, la réforme LOMCE (Loi organique pour l’amélioration de la qualité de l’éducation en Espagne) est décriée pour être un premier pas vers la privatisation de l’enseignement supérieur.
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#Faltan 45000
La mobilisation des manifestants se traduit également sur les réseaux sociaux : sous le hashtag #faltan45000, – « il en manque 45 000 » en français – les étudiants espagnols mettent en exergue la baisse du nombre d’élèves à l’université par rapport à 2013, en raison de la hausse du coût des études, et de la difficulté d’obtenir une bourse.
Comme le rapporte le site d’information France 24, étudiants et professeurs de l’Université vétérinaire de Madrid ont réalisé une vidéo dans laquelle s’enchainent les témoignages concernant le durcissement des critères d’obtention des bourses, et des étudiants qui ont arrêté leurs études, faute de moyens.
Javier Rodríguez, un jeune de 19 ans qui s’est vu dans l’obligation d’abandonner ses études d’histoire, a raconté son histoire au site d’information espagnol « El Diario.es ». Aujourd’hui sans emploi et sans diplôme, il doit rembourser un prêt d’études.