Prévues en décembre 2015, elles pourraient finalement avoir lieu en octobre selon le JDD. L’Elysée et Matignon, soupçonnés de vouloir limiter la défaite du PS, démentent fermement.
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La loi sur la nouvelle carte des régions, adoptée mercredi 17 décembre, prévoit que « le premier renouvellement des conseils régionaux et départementaux se tiendra en décembre 2015 ». Mais selon le Journal du Dimanche, cette disposition n’aura pas fait long feu. François Hollande envisagerait d’avancer le scrutin à octobre afin d’éviter la raclée électorale prévisible.
La conférence sur le climat également organisée en décembre
La raison ? La conférence internationale sur le climat de Paris 2015 (COP21) qui se déroulera en même temps. Le président de la République souhaite se servir de cet évènement pour affirmer la place de la France sur la scène internationale et sa position de locomotive dans la lutte contre le réchauffement climatique. Une franche défaite aux régionales ne lui permettrait pas d’aborder l’évènement dans les meilleures conditions et ternirait encore plus son image.
Démenti du gouvernement
La stratégie de François Hollande viserait ainsi à limiter le poids de l’échec, puisque « l’exécutif a déjà intégré la défaite », confiait un dirigeant du PS au JDD. « C’est faux et dénué de fondement », ont repris en chœur l’Élysée et Matignon à l’AFP. Pourtant, Matignon espérait secrètement en août dernier pouvoir avancer le scrutin à mars 2015.
L’opposition remontée
À droite, la réaction ne s’est pas fait attendre. Dimanche 21 décembre au matin, Christian Jacob, invité d’Europe 1, a fustigé cette décision, relevant du « fait du prince ». « C’est quoi cette République ? C’est quoi ce président ? C’est affligeant. La bonne date, c’est la date de la loi », s’est-il enflammé.
Robert Karoutchi, sénateur des Hauts-de-Seine, s’est lui aussi énervé.
Hollande voudrait »avancer »élections régionales en octobre et non décembre.Bah non,loi votée à son initiative dit Décembre.Il s’en souvient?
— Roger KAROUTCHI (@RKaroutchi) 21 Décembre 2014
Un changement dans la date du scrutin impliquerait de modifier la nouvelle loi par la voie parlementaire, sauf le Conseil constitutionnel, saisi par des députés UMP, choisissait de censurer le texte.