Le gouvernement français s’est refusé à polémiquer vendredi avec l’économiste Thomas Piketty, après son refus de la Légion d’honneur pour laquelle il avait été proposé dans le cadre de la promotion du 1er janvier.
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« C’est son choix. Il essaye de donner quelques conseils, ça fait partie du débat. Moi, j’en resterai à cela », a dit sur France Info le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll.
En annonçant qu’il refusait la Légion d’honneur, pour laquelle sa nomination au titre de chevalier avait été proposée par la secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, Geneviève Fioraso, Thomas Piketty a estimé qu’il ne revenait pas à un gouvernement « de décider qui est honorable ».
« Ils feraient bien de se consacrer à la relance de la croissance en France et en Europe », a par ailleurs ajouté l’économiste.
« Un acte politique »
A droite, on se félicite de ce refus, à l’instar de Florian Philippot qui salue la décision sur Twitter :
La légion d’honneur a été tellement dévoyée par les pouvoirs que le refus de Piketty apparaît comme très sain et authentiquement républicain
— Florian Philippot (@f_philippot) 1 Janvier 2015
Pour Chantal Jouanno, « C’est un acte politique ».
Elle ajoute : « Il est fidèle à ses idées. Il les avait vendues, notamment la fusion de la CSG et du revenu, le gouvernement s’y est engagé et n’en a finalement retenu aucune. C’est donc un acte politique et cela n’a rien à voir avec la légion d’honneur ».
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