Dans la nuit de mardi à mercredi, le compte Twitter du Monde a été brièvement hacké par des militants de « l’armée électronique syrienne ».
[image:1, f]Depuis les attentats perpétrés contre Charlie Hebdo, les sites d’informations français sont la cible de cyberattaques. Le Monde en a notamment fait les frais.
Mardi déjà, Le Monde publiait un long article pour expliquer comment un groupe de hackers, qui se surnomme « l’armée électronique syrienne », avait déjà tenté de prendre le contrôle de son compte Twitter sans toutefois y parvenir. Mais dans la nuit de mardi à mercredi, il semblerait pourtant que les pirates soient finalement arrivés à leur fin.
Les hackers ont finalement publié un message de revendication : « Nous condamnons toute violence et tout terrorisme soit en France, en Syrie, où n’importe où […] mais nous condamnons aussi les dessins caricatures de Charlie Hebdo qui se moquent du Prophète Mohammed et les croyances religieuses du musulmanes »
Le 16 janvier, l’Agence nationale pour la sécurité des systèmes informatiques (ANSSI), prévenait que « l’actualité récente a entraîné un accroissement significatif du nombre d’attaques informatiques visant des sites Internet français ». A ce jour, quelque 20 000 sites ont été attaqués.
L’armée électronique syrienne est un groupe de pirates se revendiquant pro-Assad et s’attaquant aux grands médias internationaux, dans le but de publier des messages de propagande. En 2013 par exemple, ils avaient réussi à pirater le compte Twitter de l’agence Associated Press en annonçant que le président Barack Obama avait été blessé dans une explosion à la Maison blanche. Une fausse information qui avait fait immédiatement plonger Wall Street.
L’attaque des hackers n’est pas sans conséquences pour Le Monde. Elle lui a coûté plus de 320 000 abonnés.