En meeting dans son fief d’Evry lundi soir, le Premier ministre a vivement réagi aux piques du président de l’UMP.
Les mots sont cinglants, en ces temps de campagne pour les départementales. Depuis Evry, à l’occasion d’un meeting dans son ex-fief, Manuel Valls n’a pas hésité à donner la réplique à Nicolas Sarkozy. Ce dernier, en campagne également à quelques kilomètres de là pour soutenir le candidat UMP à Palaiseau, ne l’avait pas raté non plus.
« Nicolas Sarkozy m’a demandé de garder mes nerfs. C’est un spécialiste de la question ! Mais, quand on est incapable de choisir entre l’extrême droite et la droite républicaine, c’est qu’on n’a ni nerf, ni colonne vertébrale, ni convictions », a lancé le Premier ministre.
« La France n’est plus gouvernée »
A Palaiseau, le président de l’UMP avait déclaré : « La France n’est plus gouvernée puisque M. Valls préfère l’excès des mots, l’excès des postures, là où les Français attendent de l’action, du sang-froid et des résultats ».
Une référence sans doute aux nombreuses sorties du Premier ministre à propos du Front national ces derniers jours. A Evry mardi soir, ce dernier a d’ailleurs remis le couvert, appelant les Français à « ouvrir les yeux » sur le fait que les candidats du FN sont « à l’image de ce que sont le FN et la famille Le Pen, à l’image de ce qu’est Jean-Marie Le Pen; aux calembours insupportables », aux propos « antisémites, racistes, homophobes » de « dizaines et dizaines » de candidats frontistes.