Le bilan de la terrible bousculade du pèlerinage annuel de La Mecque s’alourdit. Le ministre saoudien de la Santé Khaled al-Faleh a annoncé qu’il était désormais de 769 morts et 934 blessés. Quatre jours après la bousculade meurtrière au hajj, le ton monte entre l’Iran chiite et l’Arabie saoudite sunnite.
Ce samedi, alors des centaines de milliers de fidèles musulmans se préparaient à quitter les lieux saints de l’islam après le pèlerinage annuel du hajj, une bousculade est survenue. Le mouvement de la foule était canalisé par les forces de sécurité, fortement déployées sur le site depuis la tragédie de jeudi. La tragique bousculade qui a coûté la vie à 769 pèlerins, soit l’incident le plus meurtrier durant le hajj depuis 1990.
En réponse à ces critiques, grand mufti d’Arabie saoudite, cheikh Abdel Aziz al-Cheikh, a estimé que la bousculade était hors du contrôle humain. «Vous n’êtes pas responsable de ce qui s’est produit (…) Vous n’avez pas à être blâmé. Le sort et le destin sont inévitables», a-t-il dit vendredi soir.
Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, est monté au créneau pour demander des excuses au gouvernement saoudien après le drame qui a tué 155 iranien. Des centaines de personnes ont manifesté ce dimanche devant l’ambassade d’Arabie saoudite à Téhéran. Voilà qui ne va pas arranger les relations entre Ryad et Téhéran, qui se sont encore dégradées ces dernières années avec la crise syrienne, la guerre au Yémen, et plus récemment avec l’accord sur le nucléaire conclu entre l’Iran et les grandes puissances.