Pu Zhiqiang est un célèbre défenseur des droits de l’homme en Chine. Poursuivi par le pouvoir, a été officiellement inculpé pour « incitation à la haine ethnique, querelles et troubles à l’ordre public. » Pu Zhiqiang, jugé pour des textes critiquant le régime, postés sur des microblogs. Sa défense acharnée de l’artiste chinois AI Weiwei lui a valu d’être dans le collimateur du gouvernement.
Après dix-huit mois de détention provisoire, l’avocat Pu Zhiqiang a été entendu lundi 14 décembre par la Cour populaire intermédiaire numéro deux de Pékin pour « incitation à la haine raciale » et « provocation de troubles » sur la base de sept messages publiés sur Weibo, le Twitter chinois, entre 2011 et 2014. Pu Zhiqiang, 50 ans, avait notamment défendu devant la justice des victimes de camps de rééducation par le travail ainsi que le célèbre artiste Ai Weiwei.
Durant des mois, les enquêteurs ont fouillé tous les recoins de sa vie privée et professionnelle, allant jusqu’à emprisonner plusieurs collaborateurs et membres d’ONG ayant travaillé avec lui. Ses partisans dénoncent la faiblesse du dossier d’accusation. Pour eux, son procès révèle l’hypocrisie du principe de « gouvernance par la loi » dont le président Xi Jinping a fait le pilier de son règne musclé.