Le Comité international de la Croix-Rouge a fait état d’une épidémie de choléra au Yémen, dont les capacités sanitaires ont été sapées par la guerre. On compterait déjà 115 personnes mortes en deux semaines.
Les rebelles au Yémen ont déclaré l’état d’urgence à Sanaa face à une épidémie de choléra qui « échappe à tour contrôle ». Le système de santé dans la capitale est « incapable de contenir cette catastrophe », a déclaré, dans la nuit de dimanche 14 mai au lundi 15 mai, le « ministère » de la Santé de l’administration. Dimanche, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a fait état de 115 morts en deux semaines dans ce pays en guerre.
« La situation est très difficile, sachant que, avec les fortes pluies qui ont eu lieu ces derniers jours, ça ne s’améliore pas », explique la porte-parole du CICR Marie-Claire Feghali. L’état d’urgence est une « indication sur le degré de gravité de la crise », insiste Jamie McGoldrick, coordinateur humanitaire de l’ONU pour le Yémen. D’après les chiffres des autorités insurgées, on compterait « 8585 cas de choléra » dans les alentours de la capitale.