Le président destitué de la Catalogne, chef du mouvement indépendantiste qui a secoué l’Espagne ces dernières semaines, a annoncé qu’une autre solution que l’indépendance de sa région était « possible ».
Dans un entretien au quotidien belge Le Soir, Carles Puigdemont, est revenu sur la crise qui a secoué la Catalogne. « Je suis disposé et j’ai toujours été disposé à accepter la réalité d’une autre relation avec l’Espagne », explique-t-il.
Carles Puigdemont est parti en Belgique après la proclamation de l’indépendance, votée au parlement catalan le 27 octobre. Celle-ci a été suivie quelques heures plus tard par la mise sous tutelle de sa région par le gouvernement central et l’ouverture de poursuites à son encontre.
« Je suis toujours pour un accord » a-t-il poursuivi, accusant dans le même souffle le Parti populaire (PP, conservateur) du chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy d’avoir fait monter le séparatisme en tournant le dos aux revendications de la population.
De fait, la saisie du la Cour constitutionnelle menant à l’invalidation en 2010 d’un statut d’autonomie conférant de très larges compétences à la Catalogne, émanait bien du Parti populaire.