L’ex-patron du FBI James Comey, que Donald Trump a limogé en mai 2017, revient à la charge dans un livre à charge dont la publication est prévue mardi. Il s’est confié sur Donald Trump dans une interview incendiaire.
L’ancien directeur du FBI James Comey s’en est violemment pris au président américain dans une interview accordée à la chaine de télévision ABC (en anglais) ce dimanche. Ce dernier avait été limogé par le Président via Twitter et é depuis rédigé ses mémoire (Mensonges et vérités, une loyauté à toute épreuve, Flammarion), un livre largement consacré à son éviction de ses fonctions par Trump, qu’il compare aux patrons de la mafia de New York qu’il a rencontrés dans les années 1990 – à l’époque, procureur fédéral de la grosse pomme.
« Je ne crois pas à ces histoires selon lesquelles il serait mentalement déficient ou dans les premiers stades de la démence », explique James Comey. « Je ne crois pas qu’il soit médicalement inapte. Je crois qu’il est moralement inapte à être président » estime-t-il, avant de poursuivre : « Notre président doit incarner le respect et adhérer aux valeurs qui sont au cœur de notre pays. La plus importante (de ces valeurs) étant la vérité. ». Pour lui, le président américain est tout le contraire : un « mafieux » et un « menteur ».
L’ancien chef de la police fédérale explique que lors de leur première rencontre – un dîner en tête à tête – Trump lui aurait demandé sans succès de lui prêter allégeance. « Vous obtiendrez toujours de l’honnêteté de ma part », répondit simplement M. Comey. Il développe : « [Trump] me ramenaient au début de ma carrière, lorsque j’étais procureur et que je luttais contre la Mafia. Le consentement par le silence, le parrain qui contrôle tout. Les serments d’allégeance. La mentalité du “eux contre nous”. Les mensonges à tous les étages au service d’un code de loyauté qui plaçait l’organisation au-dessus des lois, de la morale et de la vérité. »
Dimanche, en amont de l’interview, le président a écrit une série de tweets pour s’en prendre à Comey. « Incroyablement, James Comey assure que les Sondages, dans lesquels Hillary la Tordue était en tête, étaient un facteur dans sa gestion (stupide) de l’enquête sur ses emails. En d’autres mots, il a pris une décision en partant du principe qu’il pensait qu’elle allait gagner, et il voulait un job. Raclure ! », a-t-il écrit en ouverture. « On se souviendra de James Comey le fuyant, un homme qui finit toujours mal et détraqué (il n’est pas intelligent !), comme du PIRE directeur du FBI de l’histoire, de loin ! », conclut l’ancien magnat de l’immobilier, visiblement très remonté.