Lors d’une expédition scientifique récente, le président chilien Gabriel Boric a réitéré les revendications de son pays sur l’Antarctique et a exprimé ses engagements envers la protection environnementale de ce territoire. Il est le premier chef d’État du continent américain à visiter le pôle Sud.
Le vendredi 3 janvier, Gabriel Boric, le président du Chili, a marqué l’histoire en devenant le premier chef d’État américain à se rendre au pôle Sud. Participant à l’expédition « Opération Polar Star III », il a souligné les prétentions territoriales du Chili sur ce qu’il a appelé le « continent austral », selon le LatinAmerican Post.
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Bien que l’Antarctique ne soit officiellement sous la souveraineté d’aucun État, sept nations, dont l’Argentine, la France, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, le Royaume-Uni, l’Australie et le Chili, revendiquent des portions de ce continent. Le Département d’État américain mentionne que “les États-Unis, ainsi que la majorité des autres nations, ne reconnaissent pas ces revendications territoriales”.
SOURCES : “FINANCIAL TIMES”, NATIONAL SNOW AND ICE DATA CENTER.
Sur le réseau social X, Gabriel Boric a partagé une photo de lui tenant un drapeau chilien, déclarant que l’expédition scientifique constituait un “événement historique” qui met en avant la “vocation antarctique” du Chili. Il a ajouté : “Dans ce contexte de tensions géopolitiques internationales, où le statut de l’Antarctique pourrait être remis en question, ces initiatives et la présence continue du Chili sont cruciales pour les discussions futures sur l’avenir de ce continent blanc”.
Depuis le pôle Sud, dans un moment historique pour le Chili, je tiens à souligner les grandes capacités de notre pays et notre rôle crucial dans la préservation de l’Antarctique comme un continent dédié à la science et à la paix. C’est une fierté d’être le premier président à atteindre ce point du… pic.twitter.com/1ue6aSheDD
— Gabriel Boric Font (@GabrielBoric) January 4, 2025
“Étendre la surveillance environnementale”
L’objectif principal de cette mission de deux jours était d’“étendre la surveillance environnementale des polluants en Antarctique”, rapporte CNN Español.
Sur ses réseaux sociaux, Gabriel Boric a affirmé que cette mission sur le continent austral était “une étape significative” pour positionner le Chili comme “un modèle” de “coopération internationale” face aux défis climatiques. La délégation scientifique a procédé à la collecte d’échantillons pour analyser les “caractéristiques chimiques et optiques de la neige de surface du pôle Sud”, a précisé la presse chilienne.
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Selon le LatinAmerican Post, le voyage de Gabriel Boric survient dans un contexte diplomatique et environnemental critique. “Le changement climatique modifie la région, accélérant la fonte des glaces et rendant accessibles des zones précédemment inatteignables”, note le journal.
Le président chilien a également insisté sur l’engagement environnemental du Chili en Antarctique, déclarant : “Alors que certains envisagent d’exploiter les ressources minérales ou de déréguler d’autres industries en Antarctique, nous affirmons depuis le Chili, pays de la région antarctique par vocation et excellence, que non. L’Antarctique restera un continent de science et de paix.”
Actuellement, le Chili possède plus de dix bases, permanentes et temporaires, dispersées à travers l’Antarctique, incluant la base Prat et la base Escudero.
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Juliette Martin est journaliste spécialisée en politique internationale, avec une passion pour les relations diplomatiques et les questions géopolitiques.