Proche de la Caroline du Sud, l’île Morgan est une terre interdite d’accès et inhabitée. Voici les raisons de cette restriction.
Certaines îles à travers le monde sont reconnues pour leur dangerosité et l’accès y est strictement interdit. Parmi elles, une île abritant une tribu hostile, ou encore une autre dans l’océan Indien dont les résidents ne sont guère hospitaliers.
Aux États-Unis, une île près de la Caroline du Sud est également hors d’accès. Nommée île Morgan, cet îlot est complètement désert. Si vous tentez de vous en approcher par la mer, des panneaux vous dissuaderont de poursuivre, vous exhortant à maintenir vos distances avec la faune locale.
“Il est interdit de nourrir, toucher, perturber, agresser ou blesser les animaux. Tout contrevenant sera poursuivi”, peut-on lire.
Un territoire non propice à l’habitation
La raison pour laquelle l’accès à l’île Morgan est prohibé est assez singulière : elle est le refuge de 4 000 singes rhésus, également appelés macaques rhésus. Ces primates faisaient à l’origine partie du complexe La Parguera, géré par le Centre de recherche sur les primates des Caraïbes à Porto Rico.
Ces animaux se sont échappés progressivement, causant la propagation d’infections et de maladies, notamment l’herpès B. Face à cette situation, Porto Rico a choisi de se séparer de ces primates. La Caroline du Sud a alors offert d’accueillir les singes sur l’île Morgan.
Devenue un sanctuaire pour ces singes, l’île est sous la tutelle de l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses, permettant à des chercheurs d’utiliser les primates pour des études biomédicales. Seuls certains individus, principalement des chercheurs, ont le droit de mettre pied sur l’île.
Des précautions sont prises pour assurer que les singes demeurent confinés sur l’île, évitant toute évasion. Néanmoins, des incidents peuvent survenir. Le 6 novembre dernier, un incident à un centre de recherche en Caroline du Sud a vu l’évasion de 43 singes due à un enclos mal sécurisé. Bien que tous les animaux aient été récupérés, cet événement a suscité une vive inquiétude parmi la population locale, craignant la propagation de nouvelles maladies. Une raison de plus pour éviter cette île périlleuse.
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Juliette Martin est journaliste spécialisée en politique internationale, avec une passion pour les relations diplomatiques et les questions géopolitiques.