Dans son offre d’emploi, une entreprise parisienne s’est permis de préciser qu’elle préférerait ne pas avoir à faire à un candidat de confession juive. Depuis, le web s’enflamme. SOS Racisme a même porté plainte…
[image:1, l]
L’annonce a depuis été retirée (Crédit : Felix Lipov/Shutterstock)
« Personne rigoureuse, motivé(e), si possible pas juif(ve)…« , précise l’annonce publiée par une entreprise parisienne à la recherche d’un nouvel infographiste. La nouvelle a fait le tour des réseaux sociaux au cours des dernières heures, créant la polémique.
Les internautes dénoncent
Diffusée sur le site d’offres d’emploi Graphic Jobs, l’annonce n’a pas tardé à être retirée après que de nombreux internautes ont dénoncé les pratiques illégales de l’entreprise NSL Studio, à l’origine du post.
Dites @graphic_jobs_, ça va le « si possible pas juif(ve) » sur cette annonce ? http://t.co/JvSfMbYOiC, pic.twitter.com/rUzwMtrYeT
— Adrien Saumier (@adsaum) 2 Février 2015
Graphic Jobs s’est par ailleurs empressé de présenter ses excuses sur Twitter.
Toutes nos excuses, malgré la modération cette annonce scandaleuse a été publiée. Elle vient d’être supprimée.
— Graphic-jobs.com (@graphic_jobs_) 2 Février 2015
NSL Studio traîné en justice ?
L’association SOS Racisme a quant à elle porté plainte. Ce type d’annonce est pénalement répréhensible par la loi. En France, aucune offre d’emploi n’a le droit de contenir de référence directe à « une religion, sexe, orientations sexuelles, appartenance supposée à une ethnie, une nation ou une race, opinions politiques, activités syndicales, lieu de résidence« , précise l’article L. 1132-1 du Code du travail .
« Si possible pas juif(ve) »: une offre d’emploi discriminatoire visée par une plainte de SOS Racisme http://t.co/ObpUF2rtbN via @LEXPRESS
— SOS Racisme (@SOS_Racisme) 2 Février 2015
NSL Studio, victime d’un piratage ?
« On a mis ça par rapport aux horaires, on est un studio qui ne compte pas ses heures et qui travaille parfois dans des moments de rush. Donc on voulait quelqu’un qui ne tienne pas compte de ses soucis culturels ou religieux« , a justifié un salarié de l’entreprise contacté par les Inrocks.
L’explication a toutefois fait réagir les responsables du groupe : « Cette personne ne s’est pas exprimée au nom de la direction. Elle a peut-être tenté de trouver une justification par rapport à l’annonce. Mais la seule explication c’est que quelqu’un d’extérieur à la société a ajouté le message qui fait polémique« .
Mais Graphic Jobs nie catégoriquement. « […] la possibilité d’un hacking est inenvisageable« , indique le site aux Inrocks. L’entreprise précise qu’elle conserve une trace de toutes les connexions de ceux qui postent les annonces et celle de NSL Studio n’aurait jamais été modifiée ultérieurement.