Et les agences de notation se rappellent à notre bon souvenir… Première victime, l’Espagne de Mariano Rajoy, dans le collimateur de Standard & Poor’s. À qui le tour ?
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Standard & Poor’s a, une fois de plus, rabaissé la note souveraine de l’Espagne. Désormais, à BBB-, Madrid se retrouve un échelon au-dessus de la catégorie « spéculative » – et l’agence de notation a maintenu le pays sous surveillance. Le gouvernement Rajoy doit d’urgence rétablir la stabilité financière !
L’agence de notation a réduit de deux crans la note souveraine de l’Espagne, de BBB+ à BBB-. « La capacité des institutions politiques espagnoles à faire face aux sérieux défis que posent la situation économique actuelle et la crise financière diminue », estime les experts de l’agence de notation.
Les hésitations du gouvernement espagnol
La dégradation – qui place l’évaluation de S&P au même niveau que celle de Moody’s – intervient juste après le lancement par les ministres des Finances européens du Mécanisme européen de stabilité (MES), devant permettre de diminuer les coûts auxquels les États européens en difficulté empruntent sur les marchés financiers.
Les « hésitations » du gouvernement espagnol à solliciter une aide financière de l’Union européenne est « potentiellement un facteur d’augmentation des risques qui pèsent sur la notation souveraine de l’Espagne ». Madrid hésite en effet, pour des raisons essentiellement politiques, à en appeler à l’Europe pour sauver ses banques et son économie. Ce retard pourrait pousser la note souveraine du pays dans la catégorie « très spéculative ».
Récession et austérité, cycle infernal
L’Espagne – 4ème économie européenne – est entrée en récession au début de cette année, pour la seconde fois en trois ans, et le taux de chômage approche désormais les 25%, plaçant une pression considérable sur les finances du pays.
Le mois dernier, le gouvernement a rendu public son budget pour 2013, prévoyant une baisse moyenne de 8,9% des dépenses des ministères. Cela intervient après près de 50 milliards de coupes budgétaires et de hausse de la fiscalité, annoncés en juillet.
Mariano Rajoy, droit dans ses bottes
La dureté des mesures d’austérité entretient une vague de mécontentement social qui ne donne aucun signe d’affaiblissement. Les manifestations, désormais quotidiennes, dénoncent les politiques aveugles conduites par le gouvernement. La situation politique est inflammable, Mariano Rajoy s’obstine.
GlobalPost / Adaptation rédaction JOL Press