Les îles Falkland ou Malouines – en français – sont une obsession pour les Argentins et la présidente Cristina Fernandez de Kirchner ne cesse de chercher à en tirer profit… Un jeu dangereux ?
[image:1,l]
L’an dernier déjà, le 30ème anniversaire de la guerre des Malouines entre l’Argentine des généraux et le Royaume-Uni de Margaret Thatcher avait été l’occasion de sorties nationalistes et de mises en garde belliqueuses… Jeudi 3 janvier, la présidente argentine Cristina Fernandez de Kirchner a remis cela et réclame à nouveau la rétrocession de l’archipel situé au large des côtes de l’Argentine, dans l’Atlantique sud.
Un courrier au Guardian
Cristina Fernandez de Kirchner a écrit une lettre, publiée dans le quotidien britannique The Guardian et immédiatement expédiée au secrétaire général de l’Organisation des Nations unies Ban Ki-moon. La présidente y affirme que l’ONU appuie cette rétrocession de l’archipel aux Argentins.
180 ans après…
Cristina Fernandez de Kirchner n’a pas choisi cette date par hasard. Elle rappelle qu’à ce jour, il y a exactement 180 ans que le colonialisme britannique privait les Argentins des îles Malouines. Un archipel situé à 14 000 kilomètres de Londres.
La réponse du Foreign Office
Le ministère britannique des Affaires étrangères a publié, en réponse, un communiqué indiquant que les habitants des îles Falkland souhaitaient rester britanniques. Selon la position officielle de Londres, aucune négociation sur la souveraineté de ces îles n’est possible sans que les habitants de ces confettis n’en manifestent la volonté.
Un coup politique
En proie à une sévère crise – et à la fuite des capitaux -, la présidente argentine tente s’en douter de faire diversion et de rallier à sa cause une population mécontente, mais toujours prête à se mobiliser autour d’un discours nationaliste.
Si le scénario de 1982 devait se reproduire, si les Argentins tentaient de récupérer par la force le contrôle de cet archipel, il n’est pas certain que le Royaume-Uni ait encore les moyens financiers et militaires, ainsi que la volonté politique d’envoyer un corps expéditionnaire pour les en empêcher.