A peine diffusée, cette vidéo a déjà fait le tour d’Internet. Postée sur le site du New York Times, jeudi 5 septembre, alors même que Barack Obama et François Hollande tentaient de rallier à eux un maximum d’alliés pour intervenir en Syrie, les images d’un groupe de rebelles fusillant froidement plusieurs soldats syriens sèment une nouvelle fois le doute quant aux réelles intentions de certains opposants au régime de Bachar al-Assad.
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Sur cette vidéo, un groupe de rebelles syriens, lourdement armés, « posent négligemment debout devant des prisonniers torses nus et terrifiés », explique le New York Times.
Sept soldats syriens froidement fusillés
Ces prisonniers sont au nombre de sept et attendent leur exécution, ils sont tête contre terre. Puis les rebelles entament la récitation de quelques versets révolutionnaires. « Nous jurons au seigneur que nous allons prendre notre revanche », récitent-ils en chœur.
Puis l’image devient soudainement noire et le son des balles résonne. A la fin de cette séquence, les corps des sept soldats syriens sont jetés dans un puits. Un des rebelles qui vient de fusiller un soldat syrien regarde alors la caméra et sourit.
Un groupe djihadiste soutenu par le monde arabe
Selon les termes du New York Times, il s’agirait d’une « vidéo sortie clandestinement de Syrie il y a quelques jours par un ancien rebelle, dégoûté par les massacres. Ces images offrent un aperçu sombre des pratiques des rebelles aussi brutales et impitoyables que le régime qu’ils essaient de renverser ».
Les rebelles syriens qui agissent sur cette vidéo appartiendraient au groupe Jound Al Cham, fort de quelques 300 miliciens et à ce jour peu connu. Ce mouvement islamiste et djihadiste serait soutenu par quelques hommes d’affaires du monde arabe.
A la tête de ce groupe, Abdul Samad Issa, surnommé « l’Oncle » est un ancien négociant et éleveur de bétail qui aurait formé son groupe à partir de sa fortune personnelle. Depuis la mort de son père, tué lors d’une vague de répression contre les Frères musulmans, Abdul Samad Issa aurait fait la promesse de participer à l’extermination de tous les alaouites, cette branche du chiisme à laquelle appartient la famille de Bachar al-Assad.