Le Premier ministre haïtien Laurent Lamothe a annoncé dimanche sa démission, au lendemain de violents affrontements qui ont fait un mort à Port-au-Prince.
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Le pays le plus pauvre de l’hémisphère Nord peine à se remettre du terrible tremblement de terre qui a pratiquement rasé la capitale il y a cinq ans. Ces dernières semaines, de nombreuses manifestations ont été organisées pour dénoncer la corruption et demander la démission du Premier ministre Laurent Lamothe et de son président Michel Martelly.
Le sentiment du devoir accompli
Samedi, des milliers de personnes ont manifesté dans plusieurs villes de l’île et un homme a été tué par la police à Port-au-Prince. Un événement qui a précipité le départ du Premier ministre. Le président Michel Martelly a en effet accepté les recommandations d’une commission de consultation mise sur pied pour tenter de trouver une solution à la crise et qui se prononçait pour le départ du chef du gouvernement.
« Je quitte mes fonctions avec le sentiment du devoir accompli », a déclaré celui qui désormais n’est plus qu’ex-Premier ministre. Il a ajouté qu’il se retirait la tête haute et a salué le travail de son gouvernement.
Des élections attendues depuis 3 ans
Le gouvernement haïtien a été jusqu’ici incapable d’organiser les élections législatives attendues depuis trois ans. Si des élections législatives ne sont pas organisées avant le 12 janvier prochain, le travail parlementaire sera suspendu et le président Martelly devra diriger le pays par décret.
Source : Reuters