• À propos
  • L’équipe
  • Contact
  • Mentions légales
  • Politique de confidentialité
  • Facebook
  • Twitter
  • RSS
La Revue Internationale
  • UNION EUROPÉENNE
  • RUSSIE
  • AMÉRIQUES
  • ASIE
  • AFRIQUE
  • MOYEN-ORIENT
  • LE MONDE DE DEMAIN
Actualités

Alexis Tsipras joue la carte du Kremlin face au dédain européen

14.04.2015 par La Rédaction
Alexis Tsipras joue la carte du Kremlin face au dédain européen

Le Premier ministre grec est arrivé mardi soir dans la capitale russe pour une « visite de travail » de deux jours. Ce voyage a une portée politique importante pour le Kremlin, désireux de démontrer que la Russie n’est pas isolée sur la scène internationale. Alexis Tsipras sera reçu par le président Poutine, par le Premier ministre Dmitri Medvedev, par le chef de la Douma, Sergueï Narychkine, au grand dam de ses partenaires européens.

Depuis que la gauche radicale est arrivée au pouvoir à Athènes, la Russie lui déploie le tapis rouge. Elle a déjà reçu le ministre grec des Affaires étrangères, celui de la Défense et celui de l’Energie. Boudé par le reste le l’UE depuis le début de son mandant de Premier Ministre, le leader de la formation politique Syriza est allé chercher un soutien du côté du Kremlin, alors même que la Grèce se trouve au beau milieu de laborieuses négociations avec les créanciers du pays, l’UE et le FMI. Aucune demande officielle de prêt n’a été adressée à la Russie, selon le ministre des finances grec, Yanis Varoufakis. Cette visite n’en est pas moins un appel de pied d’Athènes à ses créanciers.

Alexis Tsipras tente probablement d’obtenir un geste favorable de Moscou qui consisterait en une réduction du prix du gaz et une levée partielle de l’embargo sur les produits alimentaires grecs, décidé l’été dernier dans le cadre des contre-sanctions russes envers l’Union européenne. Le premier ministre grec n’a jamais caché son opposition au régime de sanctions infligées à la Russie : « Le gouvernement [grec] précédent n’a rien fait pour éviter cette politique de sanctions insensée de mon point de vue, y déclare M. Tsipras. Je ne suis pas d’accord avec ces sanctions, je pense que c’est une route qui ne mène nulle part. »

Dans un contexte de crise ukrainienne qui a sérieusement dégradé les relations entre l’UE et le Kremlin, cette visite de deux jours d’un responsable européen à Moscou n’est pas passée inaperçue. Elle intervient à un mois des cérémonies du 70e anniversaire de la victoire russe sur les nazis, boudées par plusieurs chefs d’Etat occidentaux. A la veille de la visite, le nouveau gouvernement d’Athènes s’est voulu rassurant, affirmant que la crise grecque devait « se résoudre dans le cadre de la famille européenne », une manière de dire que la Grèce ne cherchait pas d’aide financière en dehors de l’Union.

Avec la Grèce, Moscou espère enfoncer un coin dans la diplomatie européenne. Poutine tente de jouer la carte de la discorde afin de briser le consensus nécessaire au sein de l’UE pour adopter des sanctions à son encontre – leur prolongation éventuelle doit être discutée au mois de juin. « C’est important qu’il y ait des partenaires qui comprennent la position russe en ce qui concerne le conflit en Ukraine, et il faudra avoir ces contacts au moins pour les quatre années qui viennent », souligne Alexandre Romanovitch, vice-président de la commission des affaires étrangères de la Douma, la Chambre basse du Parlement russe.

Dans une interview au Rheinische Post, le ministre allemand de l’Économie, Sigmar Gabriel, a préféré minimiser l’incertitude géopolitique. « Je ne peux imaginer que quiconque à Athènes soit prêt à tourner le dos à l’Europe pour se jeter dans les bras de la Russie ». Les mises en garde n’ont pourtant pas tardé. Le ministre des Finances conservateur bavarois, Markus Söder, a prévenu que la Grèce « devait savoir à quel camp elle appartient. » Le président social-démocrate allemand du parlement européen Martin Schulz a lui jugé « inacceptable » un rapprochement entre Athènes et Moscou.

Il s’agit d’une erreur de lecture quand à la situation intérieure grecque. Alexis Tsipras ne prendra pas le risque de voir se former une opposition de gauche en dehors de Syriza. Il a su fonder un parti capable de se présenter à l’opinion grecque comme une alternative de gouvernement. Il sait qu’il peut faire accepter des concessions, mais n’ira pas jusqu’à imiter la politique d’un parti centriste. Ce un cap serait suicidaire compte tenu du rejet de l’ancien parti des Papandréou de la part des électeurs grecs. Par cette visite, Tsipras a donc joué la carte du rapport de force contre l’UE et sa position attentiste de créancière : les pays de l’UE craignent l’arrivée d’un « cheval de Troie » russe, qui bloquerait toute politique unitaire contre Moscou, et sèmerait la zizanie dans la zone euro. Le véritable enjeu dans ce jeu dangereux est de savoir s’ils sont prêts à prendre le risque d’une réforme du marché du travail en Grèce – allant de ce fait dans le sens de Syriza, plutôt que de multiplier les menaces de sortie à l’encontre du nouveau gouvernement grec.

La Rédaction


Alexis Tsipras Moscou Poutine Syriza visite
Tribune à la une
Otages en Iran : ne nourrissez pas le crocodile

Otages en Iran : ne nourrissez pas le crocodile
Hamid Enayat est un analyste, militant des droits de l’homme et opposant politique iranien basé en France. ...

Idées
lri-ipad

Newsletter

Pour vous abonner à la newsletter La Revue Internationale, remplissez le formulaire ci-dessous.

Les mille-et-un défis de la Libye de demain

Les mille-et-un défis de la Libye de demain

01.07.2022
Grand Angle
A Madrid, l’Otan réitère son soutien à l’Ukraine

A Madrid, l’Otan réitère son soutien à l’Ukraine

29.06.2022
En Continu
Les Ukrainiennes peinent à accéder à l’IVG

Les Ukrainiennes peinent à accéder à l’IVG

29.06.2022
En Continu
Ankara accepte l’adhésion de la Suède et la Finlande à l’Otan

Ankara accepte l’adhésion de la Suède et la Finlande à l’Otan

28.06.2022
En Continu
Sur le même sujet
<strong>La gauche triomphe en Colombie</strong>

La gauche triomphe en Colombie

21.06.2022
Actualités

Dimanche 19 juin, le candidat de gauche Gustavo Petro, un économiste de 62 ans et ancien guérilléro, s’est imposé au second tour de l’élection présidentielle colombienne. Il s’agit du premier président

Un activiste et un journaliste assassinés au Brésil

Un activiste et un journaliste assassinés au Brésil

15.06.2022
Actualités

L’anthropologue brésilien Bruno Pereira et le journaliste britannique Dom Philips ont été assassinés au début du mois de juin alors qu’ils enquêtaient sur l’invasion du territoire des autochtones de la

Les USA vont livrer des armes de longue portée à l’Ukraine

Les USA vont livrer des armes de longue portée à l’Ukraine

31.05.2022
Actualités

D’abord opposée à cette idée, l’administration Biden a décidé de donner à l’Ukraine des armes de contre-batterie de type HIMARS pour pouvoir frapper les forces russes dans la profondeur. L’envoi de ces

En RDC, l’aide indispensable des entreprises privées 

En RDC, l’aide indispensable des entreprises privées 

06.05.2022
Actualités

En RDC, les entreprises publiques sont fortement déficitaires. C’est le constat auquel a abouti la ministre d’État chargée du Portefeuille, Adèle Kahinda Mayina, qui a remis en septembre dernier à

Revue Internationale
  • Facebook
  • Twitter
  • RSS
  • Grand Angle
  • Idées
  • En Continu
  • Union Européenne
  • Russie
  • Amériques
  • Asie
  • Afrique
  • Moyen-Orient
  • À propos
  • L’équipe
  • Contact
  • Mentions légales
  • Politique de confidentialité
© 2017 La Revue Internationale. Tous droits réservés.
Scroll to top
Skip to content