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Poutine va veiller au retrait des Kurdes

Mardi 22 octobre, à Sotchi, les présidents russe, Vladimir Poutine, et turc, Recep Tayyip Erdogan, sont parvenus à un accord visant à sécuriser le nord-est de la Syrie. Dans le cadre de cet arrangement, la police militaire russe va commencer, ce mercredi 23 octobre, à patrouiller dans la zone, pour en exclure les derniers combattants kurdes YPG.

Fin de l’offensive turque

La principale clause de l’accord est en effet la fin de l’offensive turque contre les Kurdes, baptisée « Source de paix » par Ankara. « A ce stade, il n’existe pas de besoin de mener une nouvelle opération », a déclaré le ministère turc de la défense mardi soir.

Même Erdogan le va-t-en-guerre, qui voulait jusqu’à présent poursuivre l’offensive, s’est montré plus conciliant : « Nous avons signé un accord historique avec Poutine sur l’intégrité territoriale et politique de la Syrie et le retour des réfugiés. »

Le président turc souhaite en effet installer dans cette zone « un million de réfugiés dans un premier temps » et « un autre million » dans les mois à venir. « Des efforts conjoints seront entrepris pour faciliter le retour des réfugiés sur la base du volontariat », stipule le point 8 de l’accord. 

Patrouilles conjointes

« Le statu quo établi par l’opération “Source de paix” entre Tall Abyad et Ras Al-Aïn sur une profondeur de 32 kilomètres sera préservé », stipule le troisième point de l’accord, très cher au président turc.

« Erdogan a obtenu ce qu’il voulait, le retrait des forces kurdes. Il l’a obtenu d’abord des Américains puis des Russes. Les grands perdants, ce sont les Kurdes. Ils vont devoir se plier à l’accord, ils n’ont pas vraiment le choix », explique Alexandre Choumiline, directeur du Centre d’études sur le Moyen-Orient de l’Académie des sciences de Russie. Et à compter du 29 octobre, Russes et Turcs mèneront des patrouilles conjointes à l’extérieur de la zone, sur une profondeur de 10 km, pour s’assurer que les combattants kurdes ont quitté les lieux. 

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