Dimanche 29 décembre, l’US Air Force a visé et détruit des installations des Brigades Hezbollah, une milice chiite liée à l’Iran implantée à la frontière entre l’Irak et la Syrie.
Représailles
Washington a conduit ces frappes en représailles à l’attaque à la roquette qui a visé, vendredi soir, la base K1 abritant des soldats américains dans le nord de l’Irak. L’attaque, attribuée aux Brigades Hezbollah, a causé la mort d’un sous-traitant américain.
La réponse implacable de Washington, qui a visé trois sites en Irak et deux en Syrie, a fait au moins 25 morts, dont des commandants, et plus de 50 blessés. Cette opération, visant à « affaiblir les capacités des Brigades Hezbollah à mener de futures attaques », a été qualifiée de « succès » par le secrétaire à la défense, Mark Esper. « Nous mènerons des actions supplémentaires si nécessaire afin d’agir pour notre autodéfense et pour dissuader des milices ou l’Iran », a-t-il prévenu.
« Nous n’accepterons pas que la République islamique d’Iran prenne des mesures qui mettent les Américains en danger », a ajouté le secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, à l’issue d’une réunion avec le président Donald Trump.
Risque d’escalade
Ces frappes américaines contre les Brigades Hezbollah sur le sol irakien font redouter que l’Irak devienne un champ de bataille entre Washington et Téhéran.
En Irak, cette crise sans précédent a d’ailleurs réussi à souder la classe politique pourtant si divisée, qui a fait bloc dimanche pour condamner l’intervention américaine contre les Brigades Hezbollah. Le premier ministre démissionnaire Adel Abdel Mahdi a dénoncé « une violation de la souveraineté irakienne » et « une dangereuse escalade qui menace la sécurité de l’Irak et de la région ».