Jeudi 28 novembre, Emmanuel Macron a reçu le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, à l’Elysée. « J’assume totalement d’avoir levé les ambiguïtés », a déclaré le chef de l’Etat à l’issue de leur entretien d’une heure, faisant allusion à ses propos controversés sur l’état de « mort cérébrale » de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN).
« Déconnexion criante et inacceptable »
Lors de la conférence de presse ayant suivi l’entretien, Emmanuel Macron est revenu sur les propos qu’il avait tenus le 7 novembre dernier lors d’une entrevue donnée à l’hebdomadaire britannique The Economist : « Ce qu’on est en train de vivre, c’est la mort cérébrale de l’OTAN », avait déclaré le président de la République.
Jeudi, Emmanuel Macron a donc expliqué qu’il avait constaté « une déconnexion criante et inacceptable » lors des derniers sommets de l’OTAN, qui « ont été uniquement consacrés à savoir comment on pouvait alléger le coût financier pour les Etats-Unis ». Le président français a donc souhaité recentrer les débats sur les questions qu’il jugeait stratégiques, comme « la paix en Europe, la relation avec la Russie, le sujet de la Turquie », et la question de savoir « qui est l’ennemi ? » de l’OTAN, faisant ici allusion à la lutte contre le terrorisme.
Impuissance de l’Europe
Emmanuel Macron a également admis que l’Union européenne (UE) n’était « pas à même de défendre l’Europe » seule et ne pouvait « se substituer à l’Alliance atlantique ». « Les deux sont les faces d’une même médaille », a-t-il ajouté.
La nouvelle présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a abondé dans le même sens mercredi, affirmant que l’UE et l’OTAN n’étaient « pas rivales », mais « complémentaires ».
« L’Europe ne peut pas se défendre seule pour le moment », a, pour sa part, rappelé la chancelière Angela Merkel mercredi. « Il est important que nous assumions davantage de responsabilités. »