Mardi 28 février, les représentants républicains et démocrates de la nouvelle commission parlementaire sur la Chine sont tombés d’accord sur le fait que Pékin représentait la menace la plus sérieuse pour les Etats-Unis.
« Lutte existentielle »
« Ce n’est pas un match de tennis poli. C’est une lutte existentielle sur ce à quoi ressemblera la vie au XXIe siècle », a déclaré le président de la nouvelle commission du Congrès américain sur la Chine, Mike Gallagher, pour introduire la première audience, mardi dernier. La politique que nous adopterons face à Pékin « au cours des dix prochaines années préparera le terrain pour les cent prochaines années », a-t-il ajouté. « Le temps n’est pas de notre côté ».
« Nous ne voulons pas une guerre avec la RPC, pas une guerre froide, pas une guerre chaude », estime pour sa part le co-président démocrate de la commission, Raja Krishnamoorthi. « Nous ne voulons pas un ‘choc des civilisations’. Mais nous recherchons une paix durable. Et c’est pourquoi nous nous devons de dissuader l’agression ».
« David Copperfield du communisme »
L’idée selon laquelle intégrer économiquement la Chine allait « inexorablement mener à la démocratie » est illusoire, ajoute Raja Krishnamoorthi, appelant à arrêter de « sous-estimer » le gouvernement chinois.
L’aptitude du Parti communiste chinois (PCC) à se présenter comme une entité « responsable » et « normale » est « l’un des grands tours de magie de l’ère moderne », estime pour sa part l’ancien conseiller adjoint à la sécurité de Donald Trump, Matt Pottinger. « On pourrait dire que le PCC est le Harry Houdini des régimes marxistes-léninistes, le David Copperfield du communisme, le Criss Angel de l’autocratie », illustre-t-il, ajoutant toutefois que « la magie s’estompe ».
