Blé: Comment la Russie manipule son influence en Afrique via l’alimentation

Double Révélation des Importations de Céréales par l’Algérie et le Kenya

En un court laps de temps, l’Algérie et le Kenya ont tous deux mis en lumière leur dépendance envers les céréales russes. En effet, le 9 octobre, l’Algérie a fait savoir qu’elle prévoyait d’importer jusqu’à 3 millions de tonnes de céréales de Russie pour la saison 2024-2025, comme rapporté par Tout sur l’Algérie (TSA). Cette information a été relayée suite aux déclarations de la mission commerciale russe en Algérie, et a été largement diffusée par l’agence Reuters.

Le Kenya, quant à lui, a également montré un intérêt marqué pour les céréales russes. D’après le site kenyan The East African, la Russie connaît une croissance rapide en tant que fournisseur de blé pour le Kenya, passant de la 9e à la 7e position. Cette augmentation est principalement due à une hausse des achats de blé par le Kenya.

Plus précisément, les importations kenyanes de blé, de blé dur et de méteil (un mélange de blé et de seigle) en provenance de Russie représentent 84,55 % du total de leurs importations céréalières. Rien que pour le blé non moulu, la Russie contribue à près de 75 % du total des importations kenyanes. Cette augmentation des importations russes a aidé à maintenir le prix de la farine de blé stable à 170 shillings kényans (environ 1,21 euro) pour un paquet de 2 kilos, alors qu’auparavant, le prix atteignait 200 shillings (environ 1,43 euro).

Ces annonces successives mettent en lumière non seulement la dépendance de ces pays africains envers les céréales russes, mais aussi l’influence croissante de la Russie sur le marché africain des céréales. Ces dynamiques illustrent les enjeux géopolitiques et économiques liés à l’approvisionnement alimentaire en Afrique.

Lire aussi :  De Tel Aviv: Israël Impliqué dans un Conflit Régional Après Attaque Iranienne

Articles similaires

Votez pour cet article

Laisser un commentaire