Une décision lourde de conséquences
L’Ukraine s’apprête à stopper le transit du gaz russe sur son territoire dès janvier 2025, une décision stratégique qui aura des répercussions majeures. Cette route représente actuellement 5% des importations de gaz de l’UE et génère environ 540 millions de dollars mensuels pour Moscou, soit 6,5 milliards annuels servant potentiellement à financer l’effort de guerre russe.
Impact différencié selon les pays
La Slovaquie apparaît comme la plus vulnérable, avec 65% de sa demande en gaz dépendant de cette route.
L’Autriche a anticipé en rompant ses liens avec Gazprom après 60 ans de collaboration, tandis que la Moldavie, dépendant à 70% de l’électricité produite grâce au gaz russe, se prépare à des difficultés majeures.
La situation particulière de la Slovaquie
Le pays fait face à un dilemme économique important. La compagnie SPP, qui dessert 1,5 million de foyers, estime le surcoût de la diversification à au moins 150 millions d’euros.
Le Premier ministre Robert Fico a même effectué un déplacement controversé à Moscou, cherchant à maintenir l’approvisionnement russe moins onéreux.
La Moldavie en situation critique
Le pays se trouve dans une position particulièrement délicate, contraint de déclarer l’état d’urgence énergétique. La dépendance à la centrale de Cuciurgan, située en Transdniestrie et alimentée en gaz russe, pose un problème majeur.
La solution alternative consistant à s’approvisionner auprès de la Roumanie s’annonce plus coûteuse pour ce pays déjà économiquement fragile.
La stratégie hongroise
La Hongrie, moins impactée grâce à son approvisionnement via TurkStream, maintient une position pragmatique.
Viktor Orban évoque des solutions créatives, notamment l’achat de gaz russe avant son entrée en Ukraine, une approche qui pourrait contourner les restrictions tout en maintenant la dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie.
Conclusion
Cette décision ukrainienne redessine la carte énergétique de l’Europe de l’Est, mettant en lumière les disparités de dépendance au gaz russe et les différentes stratégies d’adaptation.
Alors que l’UE vise à s’affranchir du gaz russe d’ici 2027, cette situation souligne les défis considérables de la transition énergétique dans la région, particulièrement pour les pays les plus dépendants.
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