[Retrouvez cet article dans notre édition spéciale « Israël-Palestine, une fracture mondiale », disponible dès le 25 septembre chez votre marchand de journaux et en ligne.]

La “marche insensée” d’Israël, qui a débuté après la guerre des Six Jours il y a déjà cinquante-sept ans, a pris un tournant plus radical ces dix-huit derniers mois sous l’impulsion d’un gouvernement qui, malgré l’approche du précipice, persiste dans son approche.

Le célèbre livre de [l’historienne américaine] Barbara Tuchman, La Marche folle de l’histoire. De Troie au Vietnam [Robert Laffont, 1985], est structuré en quatre parties principales.

L’ouvrage s’initie par une introduction qui condense la thèse principale : la poursuite d’une politique qui va à l’encontre des intérêts propres – autrement dit, l’irrationnalité de décisions stratégiques majeures alors que d’autres alternatives politiques, à la fois réalisables et judicieuses, sont disponibles. Le livre offre alors une variété d’exemples, tels que la capitulation de l’empire aztèque face aux Espagnols en 1520, ou encore l’attaque de Pearl Harbor par les Japonais en 1941.

Barbara Tuchman dédie quatre chapitres à étudier des exemples frappants de moments charnières de l’histoire qui démontrent des épisodes de folie.