Un drame familial empreint de foi et de thérapie
Le nouveau film dramatique sur l’autisme, « The Unbreakable Boy », est non seulement touchant et bienveillant, mais il est également empreint d’une dimension thérapeutique, avec en son cœur une performance vibrante de Jacob Laval. Le film dépeint un père, interprété par Zachary Levi, qui converse avec un ami imaginaire. On y découvre une église locale dirigée par un personnage type Matthew McConaughey, le Prédicateur Rick (Peter Facinelli), un alcoolique repenti qui avoue parfois ne pas aimer se rendre à l’église. Le personnage principal, Austin, un jeune garçon de 13 ans à l’allure de hibou, n’est pas seulement autiste. Il souffre également d’ostéogenèse imparfaite, rendant ses os extrêmement fragiles, ce qui lui donne un air de version adolescente de Mr. Glass dans « Unbreakable ». Dans une narration en voix off, Austin énumère ses fractures, qui se chiffrent à une vingtaine, comme s’il s’agissait de cartes Pokémon qu’il collectionne.
Au-delà, « The Unbreakable Boy » présente Austin, non pas malgré son autisme mais grâce à celui-ci, comme un enfant problématique qui est en réalité une force vitale, attirant naturellement les gens vers lui. D’une certaine manière, il est déconnecté, vivant dans son propre monde. D’une autre, il est tellement connecté à son entourage qu’il semble y être plus proche que nous.
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Jacob Laval, un jeune acteur talentueux, confère à Austin une qualité de savant. Avec ses cheveux bouclés, son sourire de chipmunk et sa voix pleine d’enthousiasme, il interprète Austin comme une boule d’énergie, réagissant constamment et branché sur tout ce qui concerne la culture populaire et les petites habitudes de ses parents. Il adore les baskets, « Star Wars », les nuggets de poulet, les dragons, les pancakes, « Retour vers le futur », SpongeBob, et la sauce ranch (« La sauce ranch, c’est top ! »). Il possède un lézard nommé Marty (comme Marty McFly), une impressionnante collection de DVD et de chapeaux, et ses « conversations » sont des monologues hyperactifs parfois interrompus par les autres. Pourtant, ce n’est pas un simple flot de paroles sans sens. Il vit pleinement dans sa tête, mais sa réponse à la vie est si incessante qu’elle en devient pure. C’est la leçon que ses parents, en particulier son père tourmenté, doivent apprendre.
« The Unbreakable Boy » a été achevé il y a trois ans, ce qui signifie que le Zachary Levi que nous voyons dans ce film est plus proche de l’homme-enfant sincère et souriant qui était si attachant dans le premier film « Shazam! » sorti en 2019. Depuis, Levi, qui a été très ouvert sur ses opinions politiques (sur Donald Trump, les vaccins contre le COVID, etc.), a quelque peu disparu des radars à Hollywood, mais il reste le pilier central de « The Unbreakable Boy » avec son éternel air ahuri. Le film, basé sur les mémoires de Scott LeRette, nous montre comment Scott et sa femme, Teresa (Meghann Fahy), se rencontrent et commencent à sortir ensemble, pour se retrouver enceintes bien trop tôt. C’est le premier indice du message du film : la vie ne se déroulera pas comme vous l’imaginez, alors si vous voulez aimer votre vie, vous feriez mieux de l’accepter.
Comme c’est souvent le cas, c’est le message de presque tous les films à base de foi que j’ai vus. « The Unbreakable Boy », produit par Kingdom Story Company (le studio indépendant derrière des films tels que « I Still Believe », « American Underdog », « Jesus Revolution », « White Bird » et « The Best Christmas Pageant Ever »), possède l’esthétique des films basés sur la foi, où l’importance de la foi, sa perte et sa reconquête, sont exprimées non seulement dans l’arc narratif de type école du dimanche mais aussi dans l’atmosphère bienveillante et classée PG qui enveloppe l’histoire comme un glaçage angélique.
Scott, le personnage de Levi, qui voyage à travers le pays pour vendre des dispositifs médicaux, fait tout son possible pour être un bon père, mais Austin est difficile à supporter car c’est un vrai moulin à paroles. Et cela se répercute sur Scott, de manière visible, bien que plutôt civilisée : après un certain temps, on remarque qu’il ne se sépare jamais d’un verre de vin rouge. Il noie son anxiété dans l’alcool. Et c’est ce qui provoque l’effondrement de son mariage. Il doit être mis à la porte et devenir sobre pour apprécier la vie qu’il avait.
Il y a un moment où Austin devient violent, jetant un objet sur la tête de sa mère, et là, je me dis : « Bien. Plus de dureté dans la représentation de l’autisme dans le film. » Mais après avoir été placé en unité psychiatrique, et dans une classe pour enfants à besoins spéciaux, Austin redevient le même vieux cerveau isolé et charmant, et c’est là que « The Unbreakable Boy » prend un tournant vers quelque chose de plus sentimental que robuste. Les films basés sur la foi seraient meilleurs si leurs fins heureuses n’étaient pas toujours aussi idylliques. À un moment donné, le film nous fait croire que l’ami imaginaire de Scott, un copain de beuverie barbu et costaud nommé Joe (Drew Powell), avec qui il discute de ses problèmes, pourrait en fait être Dieu. Mais cette idée est abandonnée aussi rapidement qu’elle a été évoquée. Le fait que nous soyons prêts à y croire vous montre le cœur secret des films basés sur la foi : ils nous offrent un Dieu si apaisant qu’il pourrait être un ours en peluche humain.
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Marc Lefebvre est un économiste et journaliste, expert en macroéconomie et marchés financiers mondiaux.