Un avion de ligne syrien a été intercepté, mercredi 10 octobre dans la soirée, par l’armée turque alors qu’il effectuait un vol entre Moscou et Damas. Une cargaison suspecte aurait été trouvée dans l’avion qui transportait également 35 civils.
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Un avion syrien a été intercepté, mercredi 10 octobre, par les forces turques, alors qu’il se rendait de Moscou à Damas.
35 civils et une cargaison suspecte
Inspecté par l’aviation civile turque, une « cargaison illégale à bord de l’avion » et « qui aurait dû être signalée » a été trouvée, selon une indication du ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, retransmise par l’agence de presse Anatolie. « Il y a des éléments à bord qu’on peut qualifier de douteux, » poursuit le ministre.
L’Airbus A-320, un avion de ligne qui transportait 35 passagers sont 17 Russes, selon l’agence de presse Interfax, a été escorté de deux avions F4 de l’armée de l’air turc avant d’être obligé d’atterrir à Ankara. Les services de sécurité soupçonnaient alors l’avion de transporter des munitions.
Si rien n’est confirmé actuellement, les rumeurs vont bon train et la chaîne d’information NTV a déjà estimé qu’il pourrait s’agir de pièces de missiles. Pour la chaîne publique TRT, il s’agirait en revanche de matériel de communication.
Selon l’agence Anatolie, l’avion aurait été autorisé à décoller d’Ankara en fin de soirée.
Les relations syro-turques sous grande tension
« En l’état actuel des choses, l’incident ne devrait pas affecter les relations turco-russes, » a précisé le ministre turc des Affaires étrangères dans sa déclaration. Si les relations russo-turques ne devraient pas pâtir de cet incident durant lequel plusieurs ressortissants russes sont restés bloqués en Turquie, les relations entre la Turquie et la Syrie se détériorent à mesure des évènements qui surviennent.
La tension entre les deux pays a connu un nouvel évènement, mercredi 3 octobre, alors que l’armée syrienne a bombardé un village situé à la frontière entre les deux pays. L’armée turque a alors immédiatement répliqué en bombardant certaines positions tenues par des troupes loyales au président.