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Le début d’une guerre des prix du pétrole

09.03.2020 par La Rédaction
Le début d’une guerre des prix du pétrole

L’Arabie saoudite, qui avait déjà confrontée à une précédente mutation du coronavirus en 2012, est avec Israël un des pays qui a pris les mesures de restriction d’accès à son territoire les plus strictes. Si ses services de santé ont pu être adapté au lendemain de l’épidémie qui avait touché le pays huit ans plus tôt, Riyad connait une autre vague de difficultés, indirectement liées au virus : la paralysie de région entières du monde, en particulier en Chine, qui a considérablement fait baisser la consommation de pétrole, faisant chuter drastiquement le prix du baril. Ce phénomène a provoqué l’effondrement le plus brutal du cours du pétrole depuis 1990 et la guerre du Golfe, sur fond de tensions avec Moscou.

Les incertitudes économiques causées par l’épidémie du nouveau coronavirus ont en effet poussé les producteurs d’or noir à tenter d’atteindre une attente pour réduire la production – 1,5 million de barils par jour – et maintenir les prix. Mais la Russie, deuxième producteur mondial, a décidé de refuser la proposition saoudienne, expliquant qu’un baril à 42 dollars n’était pas suffisamment bas pour provoquer un gel de sa production. Riyad, visiblement irritée par le refus russe, a immédiatement lancé la plus importante réduction de ses prix pétroliers en 20 ans, afin d’en faire baisser encore le taux et de forcer Moscou à également réduire sa production.

Le début d’une guerre des prix du pétrole

Si les saoudiens exercent un contrôle relatif sur les membres l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Algérie, Angola, Arabie Saoudite, Émirats arabes unis, Équateur, Gabon, Guinée équatoriale, Irak, Iran, Koweït, Libye, Nigeria, République du Congo, Venezuela), il n’en est rien en ce qui concerne la Russie. D’où cette solution radicale : reprendre le contrôle du narratif en lançant une guerre des prix et faire revenir la Russie à la table de négociations. L’Arabie saoudite aurait évoqué la possibilité d’augmenter sa production, qu’elle avait drastiquement réduite à partir de 2017.

Cette manœuvre résultait à l’époque à d’un accord entre l’Opep et de ses alliés visant à soutenir les prix du baril de brut. Cette fois, Riyad semble avoir préféré déterrer la hache de guerre. « La combinaison d’une production pétrolière plus élevée et d’une demande plus faible due au coronavirus rend un effondrement des prix inévitable. On va vers un bain de sang », explique Bill Farren-Price, du centre de recherche Petroleum Policy Intelligence. Pour Jeffrey Halley, analyste chez Oanda, « l’Arabie saoudite semble avoir l’intention de punir la Russie »

Ce bras de fer intervient alors que les cours du pétrole ont déjà dégringolé de plus de 30 % depuis le début de l’année sur fond de ralentissement économique dû à la propagation du nouveau coronavirus. Pour la première fois depuis 2009, l’Agence internationale de l’Énergie (AIE) anticipe d’ailleurs une baisse de la demande de pétrole : « La demande baisse cette année pour la première fois depuis 2009 en raison de la contraction profonde de la consommation pétrolière en Chine et des perturbations importantes des voyages et du commerce dans le monde ».

Une crainte pour les marchés financiers

« La crise du coronavirus affecte de nombreux marchés de l’énergie – y compris le charbon, le gaz et les renouvelables – mais son effet sur les marchés pétroliers est particulièrement grave parce qu’elle empêche les personnes et les biens de circuler, un coup dur pour la demande de carburants dans les transports », explique le directeur exécutif de l’AIE, Fatih Birol. Goldman Sachs annonce d’ailleurs que le baril devrait chuter à 20 dollars dans les semaines qui viennent, ce qui correspondrait à un plus bas historique pour les deux références mondiales de brut.

« Une chute de 30% des prix du brut est sans précédent et envoie une onde de choc énorme à travers les marchés financiers », met en garde Margaret Yang, analyste pour CMC Markets. La Bourse saoudienne, classée parmi les plus grandes places internationales en termes de valorisation, a déjà clôturé en baisse de 8,3 % dimanche Les six autres Bourses du Golfe l’ont rapidement suivies dans le rouge. L’onde de choc a rapidement atteint toutes les grandes places financières mondiales lundi matin, les principaux indices européens (Paris, Francfort, Londres, Madrid) dévissant tous de plus de 7% une heure après l’ouverture des échanges.

Les marchés, déjà malmenés par les tensions commerciales entre Chine, Etats-Unis et Europe, mais aussi par le coronavirus, accusent une nouvelle fois le coup. Avec des conséquences potentiellement dramatiques du fait de l’omniprésence des énergies fossiles sur les places financières, directement ou indirectement. Cette crise « cela pourrait avoir plus de répercussions dans le monde qu’une guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis parce que le pétrole est lié à beaucoup de secteurs dans l’économie mondiale » conclut ainsi Rohitesh Dhawan, directeur de l’énergie, du climat et des ressources naturelles à la société de conseil Eurasia Group à Londres.

La Rédaction


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