Alors que le président turc Recep Tayyip Erdogan vient de fermer un peu plus la porte à une éventuelle adhésion de la Suède à l’Otan, la Finlande a, elle, réitéré sa volonté d’intégrer l’alliance avec son voisin scandinave.
Coran brûlé
C’est un coran brûlé lors d’une manifestation à Stockholm qui a cette fois servi de prétexte à Erdogan pour rappeler son opposition à l’entrée de la Suède dans l’Otan. C’est un « blasphème. Si vous ne respectez pas les croyances de la Turquie ou des musulmans, vous ne recevrez aucun soutien de notre part », a dénoncé le président truc, lui qui reprochait déjà à la Suède d’héberger des «terroristes» kurdes.
Suite à cette incinération du coran, Stockholm avait pourtant déploré un acte « profondément irrespectueux » et exprimé sa « sympathie » aux musulmans.
Helsinki veut y croire
Mais malgré la mauvaise volonté turque, le gouvernement finlandais espère toujours intégrer l’alliance aux côtés de Stockholm. « Notre grand souhait a été et est toujours d’adhérer avec la Suède », a rappelé le ministre des Affaires étrangères finlandais, Pekka Haavisto, ajoutant que cette position était « inchangée ». « Nous avons exprimé notre position, que la Finlande et la Suède soient ratifiées ensemble », a-t-il réaffirmé.
Cette déclaration finlandaise fait suite à une intervention d’Erdogan dimanche 29 janvier, qui avait laissé entendre que la Turquie pourrait approuver la candidature de la Finlande seule. « Si nécessaire, nous pouvons donner un message différent concernant la Finlande. La Suède sera choquée lorsque nous donnerons un message différent sur la Finlande », avait déclaré le président turc.