Jeudi dernier [21 novembre], la Cour pénale internationale a annoncé la délivrance de mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant, les accusant de crimes de guerre commis à Gaza. Cet événement marque un moment extrêmement difficile pour Israël, avec un affaiblissement sans précédent de sa légitimité et de son appui international.

La temporalité de cette décision, survenant un peu plus d’un an après les massacres du 7 octobre, intensifie l’outrage ressenti. Les Israéliens, qui avaient éprouvé un sentiment de réconfort et de soutien international après cette journée noire, se retrouvent maintenant, treize mois plus tard, confrontés à l’isolement, à la réprobation et aux accusations de crimes de guerre.

Cette nouvelle situation signifie concrètement que Nétanyahou et Gallant sont désormais interdits de séjour dans les pays signataires du Statut de Rome, qui sont plus de 120 et incluent le Royaume-Uni, tous les états membres de l’Union européenne, l’Australie, le Canada et le Japon. Ils peuvent encore se rendre aux États-Unis et en Inde, deux pays qui ne reconnaissent pas la juridiction de la CPI et qui restent des alliés clés d’Israël.

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Il est également probable que de nombreux Israéliens ayant servi lors du conflit à Gaza, des officiers supérieurs aux simples soldats, soient réticents à voyager à l’étranger, face au risque d’être également ciblés par des mandats d’arrestation internationaux.

Une nouvelle réalité israélienne incontournable

À l’heure où la principale institution judiciaire internationale a clairement indiqué que des dirigeants israéliens étaient suspectés de crimes de guerre, qui pourrait désormais ignorer ou sous-estimer la portée d’un procès national, par exemple en Espagne