Au sommet des Brics à Kazan, le drapeau saoudien vert était visible, flottant à côté des drapeaux des neuf membres existants de cette alliance intergouvernementale. Il se dressait derrière le président russe Vladimir Poutine qui prononçait un discours devant une assemblée de dirigeants internationaux. C’était le dixième drapeau, ajoutant une touche de mystère à l’événement.

Les représentants des États membres actuels, à savoir le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine, l’Afrique du Sud, l’Iran, l’Égypte, les Émirats arabes unis et l’Éthiopie, étaient tous présents. Cependant, aucun représentant saoudien de haut rang n’était à cette table de discussion. Le prince héritier Mohammed ben Salmane, souvent appelé « MBS », avait reçu une invitation mais avait choisi de déléguer son ministre des Affaires étrangères, Fayçal ben Farhan Al Saoud, pour le représenter. Ce dernier n’était cependant pas assis aux côtés des neuf autres dirigeants rassemblés autour de Vladimir Poutine.

La relation entre Riyad et les Brics est complexe et suscite de nombreuses spéculations. « Le rôle exact de l’Arabie Saoudite au sein des Brics reste flou », rapporte le quotidien russe Izvestia. Le journal pointe également du doigt le faible niveau de formalisation au sein des Brics et l’absence de méthodes officielles pour l’adhésion, ce qui contribue à cette atmosphère d’incertitude.

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Les médias saoudiens, y compris la chaîne majeure d’information Al-Arab, reflètent également cette ambivalence, laissant entrevoir un avenir incertain quant à l’intégration complète de l’Arabie Saoudite dans ce groupe influent.