Au Brésil, le « nationalisme » de Carrefour se retourne contre lui!

Une Décision Commerciale Française Face au Mercosur Provoque des Tensions

Le 20 novembre dernier, le géant de la distribution Carrefour a annoncé qu’il cesserait de commercialiser de la viande provenant des nations du Mercosur, citant des préoccupations selon lesquelles ces produits pourraient “compromettre le marché français en ne répondant pas à ses critères et réglementations strictes”. Toutefois, cette initiative a eu des répercussions inattendues au Brésil, conduisant à une situation où Carrefour a dû “modérer ses propos”, comme le souligne la version brésilienne du magazine Forbes.

La position de Carrefour avait pour but de calmer les inquiétudes des agriculteurs français qui s’opposent au projet d’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur, un bloc économique qui inclut le Brésil, l’Argentine, l’Uruguay, le Paraguay et la Bolivie. Cependant, cette démarche a provoqué une forte réaction au Brésil, où Carrefour occupe la position de deuxième plus grand marché après la France, rapporte BBC News Brasil.

Récemment, les principaux abattoirs du Brésil ont commencé à boycotter les établissements de Carrefour situés dans le pays, refusant de fournir de la viande brésilienne à la chaîne de supermarchés. Ce mouvement a été soutenu par le ministre brésilien de l’Agriculture, Carlos Favaro, ainsi que par d’autres figures influentes du secteur agroalimentaire national.

La communication de Carrefour en France, qui visait à clarifier sa position, a malheureusement engendré de la confusion et a été interprétée par certains comme un rejet total des normes de production de viande sud-américaine, nécessitant par la suite des excuses formelles de la part du distributeur.

Le Contexte d’un Protectionnisme Croissant

Cet incident est représentatif d’une tendance plus large vers le protectionnisme observée à travers le monde, comme l’indique la presse brésilienne. En France, la réception de produits en provenance du Mercosur est de plus en plus scrutée, souvent sous l’angle de la conformité aux normes environnementales et sanitaires françaises.

Lire aussi :  Israël, Marielle Franco, Allemagne et climat : Actualités nocturnes

Alors que l’Union européenne et le Mercosur cherchent à conclure un accord de libre-échange, la méfiance envers les normes de production étrangères et la préférence pour les produits locaux se manifestent clairement, influençant les politiques commerciales et les décisions d’entreprise telles que celle prise par Carrefour. Cette situation soulève des questions sur l’équilibre entre libre-échange et protection des marchés locaux dans un contexte économique mondialisé.

Articles similaires

Votez pour cet article

Laisser un commentaire