Selon le quotidien conservateur allemand « Frankfurter Allgemeine Zeitung », la Suisse a longtemps bénéficié de relations bilatérales exceptionnelles avec l’Union européenne. Cependant, lorsqu’il s’agit de mettre à jour ces accords, la Suisse semble hésiter à concéder certains points. Cela pourrait-il être plus préjudiciable qu’avantageux pour elle ?
Il y a un quart de siècle, la Suisse marquait un tournant en signant sept accords bilatéraux avec l’Union européenne (UE). Ces documents permettent encore aujourd’hui à la Confédération d’accéder au marché intérieur européen, un avantage économique de premier plan, sans pour autant être membre de l’Union.
Cette situation privilégiée, que ne partage aucun autre État sauf ceux appartenant à l’UE ou à l’Espace économique européen (EEE), a été rendue possible lorsque Bruxelles a tendu la main à Berne, alors même que la population suisse venait de refuser l’adhésion à l’EEE en 1992.
Le marché unique, un moteur de prospérité
Actuellement, la Suisse éprouve des difficultés à procéder à la nécessaire mise à jour de ces accords. Elle a indéniablement bénéficié du cadre particulier établi par ces accords au cours des vingt-cinq dernières années, ce qui pourrait expliquer en partie pourquoi elle se trouve aujourd’hui dans une impasse.
Depuis 1999, le produit intérieur brut (PIB) réel par habitant en Suisse a augmenté de 25 %, et ce, malgré les flux migratoires engendrés par l’instauration de la libre circulation des personnes. Cette croissance économique est largement attribuable à la suppression des barrières commerciales, sachant que la moitié des exportations suisses sont destinées à
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Juliette Martin est journaliste spécialisée en politique internationale, avec une passion pour les relations diplomatiques et les questions géopolitiques.