Dans la ville de San Antonio, trois individus se retrouvent encerclés par des véhicules de police et menottés. Affichant des expressions sombres, ils observent les journalistes présents pour capturer l’événement. Ces hommes font partie des vingt personnes arrêtées le samedi 5 octobre au Texas lors d’une intervention ciblant le redoutable gang vénézuélien Tren de Aragua, qui est désormais au cœur des débats de la campagne présidentielle américaine.

L’opération nommée Aurora, résultant d’une collaboration entre la police du Texas, le FBI et les services d’immigration des États-Unis, « constitue un tournant majeur dans la bataille contre cette organisation transnationale », impliquée dans des activités telles que la prostitution, le vol organisé et le trafic de stupéfiants, d’après le média conservateur Fox News.

Cette intervention a également des implications politiques, puisque la campagne électorale est en pleine effervescence. Selon la version hispanophone du New York Times, l’augmentation de la présence de ce gang sur le sol américain « s’est transformée en un argument électoral pour les républicains, notamment pour l’ex-président Donald Trump, qui critique la politique migratoire de Joe Biden pour avoir facilité l’entrée de ces criminels dans le pays ».

La traite des êtres humains

Après avoir longtemps sous-estimé sa portée, les autorités américaines ont mis en place plusieurs interventions contre ce gang.

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