À Kiev, la non-prolongation de l’accord qui permettait l’acheminement du gaz russe vers l’Europe représente une perte de revenus estimée à 800 millions d’euros. Malgré cela, cette cessation est perçue comme « une importante défaite pour Moscou ». Le Kremlin, confronté à une perte potentielle de 6,5 milliards de dollars (environ 6,2 milliards d’euros) si aucun nouveau marché n’est trouvé pour compenser le manque à gagner européen, semble rester de marbre. Actuellement, le gaz russe ne satisfait que 5 % des besoins énergétiques de l’Europe.

Pendant que les « faucons » européens, notamment polonais et baltes, se délectent de cette situation et que l’ancien président américain Donald Trump envisage des bénéfices accrus, l’Union européenne, représentée par Bruxelles, tente de tempérer les ardeurs en rappelant que les réservoirs de gaz sont pleins pour l’hiver à venir et que d’autres sources d’approvisionnement sont prêtes à prendre le relais du gaz russe. Cependant, les réalités du marché semblent contredire cette assurance. Les signaux envoyés par les marchés énergétiques révèlent une discordance entre les intérêts de l’Ukraine et ceux de l’Union européenne, malgré les affirmations répétées des institutions européennes.

La tendance des prix du gaz, qui avait amorcé une baisse régulière suite à la pandémie, connaît à nouveau une hausse, bien que les prix restent supérieurs à ceux d’avant la crise sanitaire. Cette évolution tarifaire montre que les répercussions économiques et politiques de l’arrêt du transit du gaz russe via l’Ukraine sont complexes et multifacettes.

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