Jason Momoa et Jack Black dans ‘Minecraft, le film’: Une quête vidéo ludique et captivante!

Jared Hess et son adaptation d’un jeu vidéo célèbre

Jared Hess, connu pour son film « Napoleon Dynamite », apporte son style absurde et indépendant à cette adaptation d’un jeu vidéo très populaire.

Depuis le premier film adapté d’un jeu vidéo, « Super Mario Bros. », en 1993, une longue série de films peu convaincants tels que « Mortal Kombat », « BloodRayne », « Max Payne », la série « Resident Evil » et « Assassin’s Creed », a vu le jour. L’année dernière, « Borderlands » a également rejoint cette liste. Ainsi, cette tendance de transformer les jeux vidéo en films médiocres ne semble pas prête de s’arrêter. Les jeux vidéo et les films sont fondamentalement différents : les jeux possèdent des personnages, des mondes, des récits et des spectacles, mais ils manquent du « cœur » que possèdent les bons films.

Cependant, avec le temps, les leçons ont été apprises. Les stratégies trop évidentes de séduction du public ont été abandonnées. « Ready Player One » de Steven Spielberg, bien que n’étant pas basé sur un jeu vidéo, a su capturer l’essence de l’expérience du joueur grâce à sa magie visuelle. Plus récemment, « The Super Mario Bros. Movie » a établi un nouveau standard en montrant que l’animation est probablement la meilleure manière d’adapter les jeux vidéo au cinéma. Ce film a non seulement réussi à divertir mais aussi à toucher le public grâce à son équilibre parfait entre émerveillement et émotion.

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« A Minecraft Movie » n’atteint pas la qualité de « The Super Mario Bros. Movie », ni même celle de « Dungeons & Dragons: Honor Among Thieves ». Ce dernier film, malgré son ancienneté de 50 ans, pourrait être considéré comme la version analogique d’un film de jeu vidéo. « A Minecraft Movie » est plutôt une comédie d’aventure légère et pleine de fantaisie qui transporte ses acteurs dans l’Overworld, le cœur de l’univers de Minecraft, via un portail ressemblant à un amas de cristaux bleus pulsants. L’esthétique du film, qui rappelle les années 1980, contraste avec l’année de création de Minecraft en 2011.

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Les acteurs s’efforcent visiblement de rendre l’aventure légère et amusante. Jack Black, par exemple, donne tout ce qu’il a, ne ménageant jamais ses efforts pour rendre son personnage vivant et engageant, malgré son âge avancé pour ce type de rôle. Dans « A Minecraft Movie », il refuse de jouer une réplique de manière conventionnelle, ce qui dynamise considérablement le film.

Il interprète Steve, un personnage qui rêvait de devenir mineur et qui est tombé amoureux de l’Overworld, un endroit où tout ce que vous imaginez peut être créé, bien que cela prenne toujours une forme cubique. L’Overworld est un paradis surréaliste, semblable à « Le Seigneur des Anneaux », mais aussi angulaire que le monde de Lego, car il est composé de « voxels », le terme sophistiqué de Minecraft pour désigner des blocs.

Dans ce monde, on trouve des montagnes enneigées, des abeilles, des moutons roses, des arbres et des fleurs, tous cubiques. Il y a aussi des guerriers squelettes archers, des zombies bébés Frankenstein, et dans le Nether, des cochons esclaves sous le joug de Malgosha, la méchante reine porcine britannique.

La difficulté de créer un film à partir de Minecraft réside dans la nature même du jeu : comment construire une histoire captivante dans un univers conçu pour l’exploration libre ? La solution des producteurs a été de confier la réalisation à Jared Hess, ce qui, au vu de son style absurde et indépendant, semblait prometteur mais a résulté en une histoire greffée artificiellement à l’univers du jeu.

Malgré tout, Hess apporte une touche agréable au film. Son approche satirique et décalée rend « A Minecraft Movie » constamment divertissant, même si ce dernier ne se prend jamais au sérieux. Jack Black, ainsi que Jason Momoa dans le rôle de Garrett « The Garbage Man » Garrison, un champion de jeux vidéo devenu gérant d’un magasin de jeux vidéo, ajoutent à ce ton auto-dérisoire qui caractérise le film.

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Quant à l’intrigue, elle tourne autour d’une sphère bleue lumineuse, l’Orbe de Dominance, et d’un cristal, nécessaires pour vaincre les démons porcins et retourner sur Terre. Malgré les scènes amusantes autour de la table de craft, on pourrait souhaiter que Hess se concentre moins sur l’humour et plus sur le spectacle visuel.

Le film inclut également deux adolescents, Henry et Natalie, et une sous-intrigue avec un moine végétarien de l’Overworld qui se retrouve sur Terre. Bien que certains aspects soient divertissants, ils ne semblent jamais cruciaux, ce qui, d’une certaine manière, peut être vu comme fidèle à l’esprit d’un jeu vidéo où la vie est transformée en une version simplifiée d’elle-même.

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