Depuis sept ans, Kim Seongmin lutte contre un cancer dévastateur qui attaque ses poumons, son cerveau et son foie. Récemment, ses médecins lui ont informé qu’il ne lui restait que quelques mois à vivre. Les nuits sont particulièrement difficiles, ne trouvant le sommeil qu’avec l’aide de médicaments contre la douleur.

Malgré sa condition, il continue de diffuser deux fois par jour des informations censurées à ses compatriotes en Corée du Nord, déclarant :

“La Corée du Nord maintient ses citoyens isolés comme des grenouilles au fond d’un puits.”

Ce sexagénaire tire cette conclusion depuis son domicile situé sur une île à l’ouest de Séoul, où il enregistre et produit ses programmes pour Jayu Bukhan Bangsong [JBB, ou “Radio Liberté Corée du Nord”]. “Notre mission est de les aider à réaliser les défaillances de leur système politique”, ajoute-t-il.

“Le régime a peur”

Depuis deux décennies, des exilés nord-coréens s’efforcent de faire parvenir clandestinement à leur pays d’origine des informations et divertissements étrangers, que ce soit par des ballons traversant la frontière ou via des programmes radiophoniques tels que ceux animés par Kim Seongmin. Pendant ce temps, à Pyongyang, Kim Jong-un intensifie sa campagne contre les influences extérieures.

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