Un prêtre catholique est condamné à 11 ans de prison au Bélarus pendant la répression pour avoir…

La répression religieuse s’intensifie au Belarus

Une nouvelle étape dans la répression politique au Belarus vient d’être franchie avec la condamnation historique du père Henrykh Akalatovich à 11 ans de prison pour haute trahison. Cette première condamnation d’un prêtre catholique pour motifs politiques depuis l’indépendance du pays en 1991 marque un durcissement significatif du régime à l’approche des élections présidentielles.

Un cas emblématique de la répression du clergé

Le père Akalatovich, 64 ans, détenu depuis novembre 2023, fait face à des conditions de détention particulièrement difficiles. Malgré un cancer récemment diagnostiqué et une intervention chirurgicale, les autorités pénitentiaires lui refusent l’accès à des vêtements chauds et à une alimentation adaptée.

Cette situation illustre la dureté du traitement réservé aux opposants du régime.

Une stratégie d’intimidation pré-électorale

Selon Pavel Sapelka, militant des droits de l’homme, cette condamnation sévère vise clairement à intimider l’ensemble du clergé avant l’élection présidentielle de janvier.

Le Centre des droits de l’homme Viasna a ajouté Akalatovich à sa liste des 1 265 prisonniers politiques, soulignant l’ampleur de la répression en cours.

L’Église sous surveillance étroite

Les autorités bélarusses exercent un contrôle accru sur les institutions religieuses. Les ecclésiastiques sont régulièrement convoqués pour des « entretiens préventifs », leurs communications sont surveillées, et leurs sermons sont étroitement contrôlés par les services de sécurité.

Cette surveillance touche particulièrement les catholiques et les protestants, qui représentent respectivement 14% et 2% de la population.

Loukachenko et son alliance avec Moscou

Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis près de 30 ans, maintient des liens étroits avec la Russie de Poutine. Son soutien à l’invasion de l’Ukraine et l’accueil d’armes nucléaires tactiques russes sur le territoire bélarusse illustrent cette alliance stratégique.

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Cette proximité avec Moscou renforce sa position autoritaire et sa capacité à réprimer toute forme d’opposition.

Conclusion

La condamnation du père Akalatovich représente un tournant dans la répression politique au Belarus, marquant une escalade dans la persécution des leaders religieux.

Cette situation préoccupante reflète la détermination du régime de Loukachenko à étouffer toute voix dissidente avant les élections, même au prix d’une rupture historique avec les libertés religieuses.

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