Benyamin Nétanyahou, une figure provocatrice à l’ONU
Jeremy Bowen, rédacteur en chef international chez BBC News, exprime son inquiétude face à l’escalade des tensions : « Il n’est plus temps de prétendre que le Moyen-Orient est simplement au seuil d’un conflit majeur ». Selon lui, la récente offensive d’Israël contre le siège du Hezbollah à Beyrouth marque un tournant alarmant. « On a l’impression de basculer dans le vide. »
Peu avant cette attaque, Benyamin Nétanyahou avait tempéré les faibles espoirs d’une ouverture au dialogue lorsqu’il a rejeté la perspective de discuter de la trêve proposée par la France et les États-Unis, soutenue par les principaux alliés occidentaux d’Israël. Devant l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, son discours se caractérisait par une rhétorique provocatrice et parfois agressive, ignorant les appels à la diplomatie. Nétanyahou a affirmé qu’Israël n’avait d’autre choix que de lutter contre des ennemis impitoyables déterminés à sa destruction, promettant une défaite inévitable du Hezbollah.
L’impuissance ressentie par les diplomates occidentaux
Le choc de l’attaque massive sur Beyrouth a laissé l’Occident dans un état d’impuissance, selon Jeremy Bowen. Le Pentagone a spécifié n’avoir reçu aucun avertissement préalable d’Israël concernant l’offensive. Antony Blinken, secrétaire d’État américain, a bien mentionné qu’il restait de la marge pour la négociation, mais cette affirmation semble peu convaincante, constate Bowen. « Les États-Unis disposent de moyens très limités pour influencer l’une ou l’autre partie », note-t-il, ajoutant que les discussions avec le Hezbollah et le Hamas sont interdites, ces groupes étant classés comme organisations terroristes étrangères. De plus, à l’approche des élections américaines, il est encore moins probable que Washington exerce une pression sur Israël, comparé à l’année précédente.
« Les diplomates occidentaux, y compris les alliés fidèles d’Israël, assistent aux événements avec une grande consternation et un sentiment d’impuissance palpable. »
Le Hezbollah dos au mur
Selon L’Orient-Le Jour, la récente frappe sur la banlieue sud de Beyrouth, un événement sans précédent depuis 2006, a mis le Hezbollah dans une position extrêmement délicate. « En bombardant avec une telle intensité, Israël pousse le Hezbollah soit à capituler, soit à s’engager dans une guerre totale », analyse le journal. Après une semaine de combats intenses, Israël a démontré sa préparation minutieuse à ce conflit, quasi deux décennies dans la fabrication, rendant la retenue de plus en plus improbable pour le groupe soutenu par l’Iran, surtout si Hassan Nasrallah était tué suite à ces attaques.
« Ce qui vient est extrêmement préoccupant. Nous ne sommes plus au bord du précipice. Nous y sommes plongés, ignorant encore la profondeur du gouffre et, par conséquent, l’impact potentiel de notre chute. »
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Juliette Martin est journaliste spécialisée en politique internationale, avec une passion pour les relations diplomatiques et les questions géopolitiques.