Dans le symbole patriotique de l’Inde, les couleurs safran, blanc et vert du drapeau sont désormais éclipsées par une image provocante où la roue du Dharma est remplacée par le barillet d’un pistolet. Sous le titre “Les objectifs dissimulés”, l’édition du 25 octobre du The Guardian Weekly pose une question provocatrice en une : “L’Inde s’est-elle convertie en un membre du cercle des nations assassines ?”

L’édition du week-end du journal déroule le fil d’une narration à la fois longue et complexe pour questionner jusqu’à quel point l’Inde pourrait être considérée comme un État voyou, étendant ses tentacules hors de ses frontières par des méthodes non conventionnelles et illégales. Elle met en lumière “une succession d’actes d’incendie criminel, de fusillades en voiture et de complots meurtriers ciblant la communauté sikhe à l’étranger depuis 2023”.

Tensions. Les relations entre le Canada et l’Inde se tendent autour de la question sikhe

Le journal pointe particulièrement du doigt le Canada, confronté à “une campagne d’intimidation large et brutale contre les militants du Khalistan, qui militent pour un État sikh indépendant, ainsi que contre d’autres critiques du régime de Narendra Modi”. Cette situation a poussé le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, à exprimer des mises en garde à des représentants de New Delhi la semaine passée, insistants sur la sécurité des Canadiens. Cette controverse s’ajoute à une série d’expulsions mutuelles de diplomates, marquant un accroissement des tensions entre les deux nations.

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Le terme “État voyou” utilisé pour décrire l’Inde trouve appui dans “les interactions entre les officiels et diplomates de Modi et un réseau criminel dirigé par l’un des gangsters les plus notoires d’Inde”, Lawrence Bishnoi, détaille le Guardian.