Ethan Coen annonce une trilogie
Ethan Coen a récemment révélé que ses films constitueront une trilogie. Avec les héroïnes queer audacieuses de Qualley en vedette, cela promet d’être captivant.
Dans « Honey Don’t! », Margaret Qualley incarne une star de cinéma avec une allure qui semble tout droit sortie d’une autre époque. Elle joue le rôle d’Honey O’Donoghue, une détective privée à Bakersfield, grande et majestueuse, vêtue de talons rouges et d’une robe rouge à fleurs blanches, ses cheveux bouclés flottant librement, ses lèvres déterminées. Honey conduit une Chevrolet SS turquoise vintage et doit constamment repousser les avances d’un policier local (Charlie Day) en lui répétant : « Je préfère les filles ». Sa franchise ne fait que mettre en lumière la perception déformée que le monde a encore des femmes queer. Le film, lui, glorifie son héroïne d’une manière qui rappelle les films de Tarantino et Jane Russell.
Cette semaine à Cannes, l’acteur Paul Mescal a confié à Revue Internationale que le cinéma s’éloigne des personnages masculins alpha traditionnels. Mais dans le milieu du cinéma, les figures alpha, qu’elles soient masculines ou féminines, continuent de dominer. Malgré cela, certains critiques de films restent mal à l’aise avec cette dynamique. L’an dernier, la performance très sexuelle de Qualley dans « The Substance » avait été critiquée, perçue comme un produit du regard masculin. Pourtant, la puissance érotique sans excuse de Qualley est ce qui la propulse vers le statut de grande star de cinéma, intemporelle et astucieuse.
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« Honey Don’t! » a été présenté ce soir dans la section des projections de minuit à Cannes, et c’est précisément là que le film a sa place. Comme « Drive-Away Dolls » l’année dernière, auquel il fait suite, « Honey Don’t! » est une comédie d’évasion légère et amusante.
Dans « Drive-Away Dolls », Qualley interprétait un personnage très différent : Jamie, une libertine érotique. Contrairement à Jamie, Honey O’Donoghue est plus réservée, et le nouveau film adopte un ton plus sérieux, avec une touche de film noir. Le film est le deuxième d’une trilogie annoncée par Ethan Coen, une surprise pour beaucoup qui n’avaient pas particulièrement apprécié « Drive-Away Dolls ».
Dans « Honey Don’t! », l’intrigue s’attaque à l’hypocrisie de l’Amérique profonde, incarnée par le temple Four Way, une église qui prétend aider ses fidèles tout en permettant à son leader, le révérend Drew (Chris Evans), de profiter de jeunes femmes vulnérables. Drew, avec ses airs de télévangéliste, est un mélange de leader sectaire et de criminel.
Le film tourne autour du meurtre d’un de ses fidèles et des complications qui en découlent, traitées avec un humour noir. Chris Evans semble s’amuser à jouer un tel scélérat. Si « Drive-Away Dolls » était une version légère de « Raising Arizona », ce film se rapproche davantage de « Blood Simple », tout en gardant un esprit de film de détente à la « The Big Lebowski ».
Honey a ses propres complications familiales, y compris une sœur en difficulté et une nièce punk avec un petit ami abusif. Honey entame une relation avec MG (Aubrey Plaza), une policière, et leur liaison, pleine de défauts, semble authentiquement sexy grâce à l’interprétation convaincante de Plaza.
Il s’est écoulé sept ans depuis le dernier film des frères Coen ensemble, et depuis, la carrière de chaque frère a pris des chemins surprenants. Avec « Honey Don’t! », Ethan Coen, en collaboration avec Tricia Cooke, semble soudainement devenir le véritable moteur créatif. Le film devrait sortir à la fin de l’été, et l’anticipation monte déjà pour découvrir le prochain rôle de Qualley.
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Marc Lefebvre est un économiste et journaliste, expert en macroéconomie et marchés financiers mondiaux.