Giorgia Meloni a finalement confirmé sa participation à l’inauguration du président américain le lundi 20 janvier, après avoir maintenu le suspense. Sa présence est considérée comme « quasi inévitable » par la Première ministre italienne qui aspire à jouer un rôle significatif dans le nouvel ordre mondial envisagé par Donald Trump, selon le journal communiste italien « Il Manifesto ».
À l’approche de la cérémonie d’investiture de Donald Trump à la Maison-Blanche, le journal communiste italien Il Manifesto dédie son édition du dimanche 19 janvier au déplacement de Giorgia Meloni à Washington, titrant: “L’appel de la forêt”. Cette référence directe au roman de Jack London, où le chien Buck part retrouver son maître dans les étendues glacées du Yukon, sert de métaphore à la situation.
Le choix de cette comparaison par le quotidien de Rome n’est pas uniquement dû aux températures glaciales attendues à Washington, mais aussi parce qu’il considère que Giorgia Meloni, en assistant à l’investiture le lundi 20 janvier, “se prosterne devant l’empereur”.
En effet, l’incertitude planait encore récemment sur la participation de la Première ministre italienne. Au palais Chigi, on exprimait un certain mépris : “Pourquoi devrait-elle tenir un rôle secondaire ?” Il était même envisagé qu’elle ne participe pas, les dirigeants étrangers n’ayant généralement pas pour habitude de se rendre aux investitures présidentielles américaines.
De surcroît, Giorgia Meloni ne souhaitait pas être associée sur place avec “le pire de la droite européenne”. Non pas qu’elle “ne respecte plus ses anciens alliés souverainistes”, mais elle a travaillé dur ces dernières années pour polir son image. À Washington, elle sera assise à côté d’Éric Zemmour, “qui rend Marine Le Pen presque modérée”, du théoricien du Brexit Nigel Farrage et de Tino Chrupalla, co-leader de l’AfD, que “même les Patriotes d’Orbán jugent infréquentable”.
Une invitation “quasi inévitable”
Le Premier ministre hongrois, malgré son soutien fervent au président américain élu, ne sera pas présent. Giorgia Meloni sera la seule dirigeante européenne à assister à l’événement. Il semble qu’elle n’avait guère le choix. “L’invitation venait directement de l’empereur lui-même”, rappelle Il Manifesto. Ce « empereur » a récemment accepté de libérer un ressortissant iranien détenu en Italie à la demande des États-Unis, en échange de la libération par l’Iran de la journaliste italienne Cecilia Sala, détenue à Téhéran comme monnaie d’échange.
“Mais ne croyez pas que l’obligation de sa présence déplaise à Giorgia Meloni”, nuance Il Manifesto. La dirigeante “identifie rapidement les opportunités favorables et les saisit avec encore plus d’empressement”. Pour elle, l’investiture de Donald Trump symbolise également sa propre consécration.
“La présence insistante de la dirigeante italienne à la cérémonie, fortement souhaitée par Donald Trump, peut être vue comme l’investiture de Meloni elle-même en tant que vice-régente de la province européenne de l’empire américain”, analyse le journal. Même si Meloni est intégrée à ce nouvel empire américain, elle ne joue pas un “rôle insignifiant”. Elle est une “subordonnée, certes, mais de haute lignée” dans le nouvel ordre mondial qui se profile sous la présidence de Donald Trump.
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Juliette Martin est journaliste spécialisée en politique internationale, avec une passion pour les relations diplomatiques et les questions géopolitiques.