Donald Trump, bien qu’il n’ait pas encore officiellement pris ses fonctions, joue déjà un rôle prépondérant sur la scène internationale, particulièrement au Moyen-Orient. Par l’entremise de son représentant Steve Witkoff, le président élu des États-Unis fait pression pour parvenir à un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza avant son investiture le 20 janvier.

Ces directives ont été relayées au Premier ministre du Qatar, où les négociations ont lieu, le vendredi 10 janvier, puis au Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, rencontré le samedi suivant, selon un reportage du site américain Axios. Déjà en décembre, Donald Trump avait lancé un avertissement, déclarant sur son réseau Truth Social que si les otages n’étaient pas libérés avant son retour à la Maison-Blanche, il y aurait des répercussions.

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Il semble que Trump ait initié une offensive de dernière minute. Steve Witkoff, l’investisseur immobilier désigné par Trump comme son envoyé spécial au Moyen-Orient pour son prochain mandat, est déjà “crucial dans les négociations actuelles”, selon une source d’Axios. Suite à leur rencontre, Benyamin Nétanyahou aurait immédiatement dépêché des hauts responsables militaires et des services de renseignement à Doha pour finaliser l’accord sur les otages et le cessez-le-feu, ajoute le site.

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“Des sources du Hamas ont indiqué samedi qu’un accord avait été atteint et attendait l’approbation finale de Nétanyahou”, rapporte également le site israélien The Times of Israel.

Un accord incertain

“Les menaces de Trump semblent exercer une pression à la fois sur le Hamas et sur Israël”, observe aussi Ha’Aretz en Israël, adoptant un ton prudemment optimiste : “Nous nous approchons progressivement d’un accord sur les otages et de la fin du conflit à Gaza.” Le journal souligne que “les efforts de Trump sont pleinement coordonnés avec l’équipe du président sortant Joe Biden”.

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“Un accord sur les otages n’est cependant pas assuré, même avec la pression exercée par Donald Trump”, modère The Jerusalem Post. Ce journal rappelle que la possibilité d’un tel accord a été évoquée de nombreuses fois depuis le début du conflit le 7 octobre 2023. “En réalité, même si Trump va devenir l’homme le plus puissant du monde, son influence sur le Hamas est limitée, analyse le quotidien israélien. Son influence sur Israël est également discutable.”