Le dimanche 24 novembre, une commémoration a eu lieu sur l’île de Sado, située dans le nord du Japon, pour honorer la mémoire des travailleurs coréens contraints de labourer dans les mines d’or durant la Seconde Guerre mondiale. D’après les recherches de l’historien Yasuto Takeuchi, mentionnées par le journal Asahi Shimbun, plus de 1500 Coréens ont été réquisitionnés de force pour travailler dans ces mines entre 1940 et 1945, une période marquée par la colonisation de la Corée par le Japon dès 1910.

Les mines de l’île de Sado, ouvertes dès 1601, étaient au début du XVIIe siècle le principal site d’extraction d’or au monde, représentant à elles seules 10 % de la production globale. En juillet, le site a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, une annonce faite par la chaîne publique japonaise NHK. Toutefois, cette inscription a été source de discordes entre Séoul et Tokyo.

Des perspectives historiques divergentes

Après de longues discussions en coulisses, Tokyo a réussi à obtenir l’approbation de Séoul en promettant d’organiser annuellement un événement pour honorer “tous les mineurs” ayant travaillé sur le site et de mettre en place une exposition dédiée aux travailleurs originaires de la péninsule coréenne.