Une première mondiale à Lucerne
La chapelle Saint-Pierre de Lucerne innove en proposant une expérience inédite baptisée « Deus In Machina ». Cette installation révolutionnaire, dévoilée fin novembre, permet aux fidèles d’interagir avec une représentation numérique de Jésus-Christ, développée grâce à l’intelligence artificielle.
Cette initiative, fruit d’une collaboration avec la Haute école des sciences appliquées et des arts de Lucerne, s’appuie sur une base de données issue du Nouveau Testament.
Un confessionnal 2.0
L’installation se présente sous la forme d’un confessionnal moderne équipé d’un écran d’ordinateur. L’avatar du Christ, capable de communiquer dans plus de 100 langues, engage la conversation avec les visiteurs.
Cette technologie permet d’offrir des conseils spirituels basés sur les enseignements bibliques, créant ainsi un pont entre tradition religieuse et innovation technologique.
Une expérience encadrée
Environ 1000 participants ont pris part à cette expérimentation unique. Pour garantir l’intégrité de l’étude, des règles strictes ont été établies : interdiction de partager des informations personnelles ou de procéder à de véritables confessions.
Cette approche a permis de maintenir un cadre éthique tout en explorant de nouvelles formes d’interaction spirituelle.
Des échanges profonds et variés
Les conversations se sont révélées particulièrement riches, abordant des thématiques fondamentales comme l’existence divine, les conflits mondiaux, les controverses au sein de l’Église ou encore son positionnement sur des questions sociétales comme l’homosexualité.
Le théologien Marco Schmid note que les échanges, bien que limités en termes de confidentialité, ont été menés avec sérieux par les participants.
Entre tradition et modernité
Si certains fidèles ont exprimé des réserves quant au manque d’intimité comparé à la confession traditionnelle, l’expérience a néanmoins démontré le potentiel des nouvelles technologies dans le domaine spirituel.
Les responsables de la chapelle soulignent que l’objectif n’était pas de remplacer les pratiques traditionnelles mais d’explorer de nouvelles voies de dialogue spirituel.
Conclusion
Cette expérimentation novatrice à Lucerne illustre la façon dont les institutions religieuses s’adaptent à l’ère numérique. Bien que suscitant des réactions mitigées, elle ouvre la voie à une réflexion plus large sur l’intégration des technologies modernes dans les pratiques spirituelles, tout en respectant les traditions séculaires.
Cette initiative pourrait inspirer d’autres établissements religieux à explorer de nouvelles formes d’interaction avec leurs fidèles.
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