“Si Bruxelles désire des migrants, qu’elle les prenne !” a déclaré Bence Retvari, secrétaire d’État au ministère de l’Intérieur hongrois, le vendredi 6 septembre à Budapest. Devant une mise en scène soigneusement orchestrée avec des bus affichant Bruxelles comme destination, il a critiqué l’amende de 200 millions d’euros imposée à la Hongrie par la Cour de justice de l’UE le 13 juin pour non-conformité aux règles d’asile. Il a également mentionné que la Hongrie envisageait une action en justice pour “se faire rembourser la protection des frontières”.

Cette tactique hongroise rappelle des stratégies similaires aux États-Unis : depuis avril 2022, Greg Abbott, le gouverneur ultraconservateur du Texas, envoie des bus de migrants vers des cités démocrates pour réduire la pression sur les villes frontalières avec le Mexique. En septembre 2022, Ron DeSantis, le gouverneur républicain de Floride, a fait parvenir par avion une cinquantaine de réfugiés vénézuéliens vers Martha’s Vineyard, une île huppée du Massachusetts connue pour ses résidences de vacances de célébrités.

“Provocation”

Le gouvernement belge et le bourgmestre de Br