Dans quelle mesure les politiques de l’Union européenne vont-elles continuer à emprunter la voie tracée par Viktor Orban ? Lors de la récente réunion du Conseil européen, tenue le jeudi 17 octobre, qui réunissait les chefs d’État et de gouvernement, la compétition semblait ouverte pour qui proposerait les mesures les plus draconiennes en matière de migration, en présence d’un Viktor Orban « muet » et « satisfait », selon les mots d’un participant.

Giorgia Meloni a mis en avant le protocole entre l’Italie et l’Albanie, qui prévoit de transférer en Albanie le traitement de certaines demandes d’asile, comme un modèle à suivre. D’autres leaders ont plaidé pour l’établissement de « centres de retour » hors des frontières de l’UE, où les migrants en attente de renvoi pourraient être détenus. Donald Tusk, le Premier ministre polonais, a reçu le feu vert pour mettre en pause le droit d’asile. De son côté, la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, s’est engagée à identifier des « pays tiers sûrs » où pourraient être renvoyés les réfugiés déjà présents sur le territoire européen, y compris ceux provenant des pays de transit. Il fut un temps où « Orban était le vilain ; maintenant, la perception a changé », confie un des dirigeants qui assistait à cette réunion du Conseil européen.

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L’UE ne connaît pas de crise migratoire actuelle

Comme nous le soulignons régulièrement, l’Union européenne n’est actuellement pas confrontée à une crise migratoire.