31 morts, 2 500 blessés : pourquoi Mayotte accuse Macron après le passage du cyclone

Une arrivée sous tension

Emmanuel Macron s’est rendu à Mayotte le jeudi 20 décembre 2024, une semaine après le passage dévastateur du cyclone Chido. Initialement prévue pour quelques heures, sa visite s’est prolongée d’une nuit face à l’ampleur de la catastrophe. Le président a été accueilli par des manifestations de colère, avec des cris « Macron démission ! » et « tu racontes des salades », témoignant de l’exaspération des habitants.

Bilan et situation d’urgence

Les chiffres provisoires sont alarmants :

31 morts recensés
Environ 2 500 blessés
Des dégâts matériels considérables
Le cyclone le plus violent depuis 90 ans La situation reste particulièrement critique dans les zones isolées, où l’accès aux secours, à l’eau potable et à l’électricité demeure problématique.

Critiques de la gestion de crise

Plusieurs points ont été vivement critiqués :

Un système d’alerte inadapté (SMS en français dans une population largement non francophone)
Une communication défaillante
Des décisions tardives
Une réponse des autorités jugée insuffisante Face à ces reproches, le président s’est défendu : « C’est pas moi le cyclone ! Je ne suis pas responsable ».

Plan de reconstruction ambitieux

Le gouvernement annonce :

Une « loi spéciale » pour rebâtir Mayotte
L’objectif d’éradiquer les bidonvilles
Des dérogations aux règles administratives pour accélérer la reconstruction
Un délai de deux ans évoqué par le Premier ministre François Bayrou

Conclusion

Cette visite présidentielle à Mayotte illustre les défis majeurs auxquels fait face le département le plus pauvre de France : reconstruction post-cyclone, problématique des bidonvilles, accès aux services essentiels.

Si les promesses gouvernementales sont ambitieuses, la colère et le désespoir des habitants témoignent d’une situation critique nécessitant des actions rapides et concrètes.