Le Dilemme du Football Chinois
Subir une défaite de 7 à 0 lors d’un match de qualification pour la Coupe du Monde est un coup dur pour n’importe quelle nation, mais pour la Chine, battue par le Japon, son adversaire de longue date, l’événement a pris une dimension particulièrement humiliante. Au début septembre, un éditorial du Global Times, un journal sous contrôle gouvernemental, a décrit cette défaite comme une « honte », tandis que l’Oriental Sports Daily de Shanghai l’a qualifiée de « catastrophe », ajoutant que « Quand l’amertume est à son apogée, il ne reste que l’engourdissement. »
Cette déroute a poussé certains commentateurs à suggérer la dissolution pure et simple de l’équipe nationale masculine, exprimant leur frustration face à l’incapacité d’un pays de 1,4 milliard d’habitants à assembler une équipe de onze joueurs capable de remporter une victoire.
Il y a près d’une décennie, Xi Jinping, le président chinois et fervent amateur de football, a lancé une initiative ambitieuse visant à transformer la Chine en une superpuissance du football mondial, en investissant des milliards de dollars dans ce projet. Malgré des avancées économiques spectaculaires, le football, qui représente un puissant levier de soft power, reste dominé par l’Occident. Pour la Chine, le challenge est de taille : il s’agit de briser cette hégémonie pour atteindre ses hautes aspirations dans le domaine.
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Juliette Martin est journaliste spécialisée en politique internationale, avec une passion pour les relations diplomatiques et les questions géopolitiques.