« Caper » Critique: Une comédie de cambriolage tumultueuse déclenchée par un sexto erroné!

Tourné à New York, le film de Dean Imperial, présenté pour la première fois à SXSW, ne parvient pas à exploiter pleinement le cadre urbain dans lequel il se déroule.

Utiliser le charme des quartiers de New York pour captiver le public n’est pas la pire des stratégies. Ce n’est pas seulement la magie du tournage sur place, mais également la possibilité de découvrir une gamme variée d’acteurs locaux et authentiques. Imaginez-les tous dans une camionnette avec une pizza, cela pourrait constituer une base assez solide pour un film, peut-être intitulé simplement « Caper ». Est-ce nécessaire de compliquer les choses ?

Peut-être que non, mais dans ce cas précis, oui. Le scénariste et réalisateur Dean Imperial ne réussit pas avec ce pari risqué dans son premier long-métrage ennuyeux, qui suit une nuit de frasques désordonnées entre amis joueurs de poker. Certains approchent la quarantaine, d’autres l’ont dépassée, mais tous retombent en adolescence. L’un d’eux (Ron Palais) est au bord du suicide après avoir envoyé par erreur un selfie pornographique à son patron ; la course est lancée pour pirater ou récupérer le smartphone destinataire avant l’aube.

C’est un scénario direct et même attachant avec une touche grossière. Cependant, Imperial peine à le développer. Passant d’un quartier à l’autre, « Caper » se déroule comme une odyssée d’échecs rapides, alors que les hommes tentent de recruter de l’aide et font face à des humiliations individuelles. Deux amoureux éconduits avec des connexions technologiques font leur apparition. L’un est utilisé pour provoquer le rire, l’autre pour susciter de l’émotion. Les deux tentatives sont superficielles pour approfondir les personnages masculins.

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Ces pauses intimes sont plus supportables que le soi-disant point culminant comique du film, où les hommes se rendent dans une boîte de nuit pour rencontrer un magnat générique accro à la cocaïne. Pour entrer, les membres du groupe doivent louer des costumes à thème ridicules — une situation en soi comique, qui reste sans chute. Voir des hommes peu branchés en chaps sans fond est une chose, mais leur humiliation subtile, l’ambiance du club, même un regard complet sur les costumes eux-mêmes sont tous survolés.

C’est une impasse qui résume l’incapacité majeure de « Caper » à raconter une bonne blague. Imperial propose un buffet familier mais diversifié de situations frénétiques, mais il ne parvient pas à faire en sorte que ses anti-héros révèlent leur vrai visage dans de telles circonstances. C’est un film d’aventure sans sentiment de découverte et peu de personnages évoluent au-delà d’une première impression.

Les occasions manquées sont d’autant plus marquées que les acteurs ont un rapport évident et semblent tout à fait prêts à se ridiculiser. (Plusieurs des acteurs ont des crédits de production, et d’autres partagent une histoire de performances dans une compagnie d’improvisation locale.) Il y a des moments forts épars, comme lorsque l’un des amis (Richard Cooper) échoue à corrompre un portier rusé ou quand un autre (Celester Rich) joue les séducteurs pour distraire une gardienne de sécurité.

Mais la plupart des scènes épuisent toutes les pistes comiques en quelques secondes. Là où « Caper » devient vraiment désolant, c’est lorsqu’il présente ces échecs comme de la satire. Pour une raison ou une autre, le film semble obligé de se positionner au-dessus du tribalisme masculin qu’il glorifie. Certains dialogues — les hommes craignant la colère d’une « patronne féministe progressiste » ou une femme les réprimandant de « consulter un thérapeute » — semblent simplistes et carrément inutiles dans le contexte de ce qui est présenté comme une farce grossière issue des bas-fonds. Malgré ses barbes négligées et ses photographies nocturnes froides, « Caper » est bien plus conciliant qu’il n’est cru. Le désespoir des personnages semble d’autant plus artificiel à côté de la conscience de soi accablante du film.

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